FLN : plaidoyer pour l’union

Le groupe parlementaire du parti de la majorité s’est réuni, hier, à l’APN

Les députés FLN et ceux du mouvement dit de “redressement� sont sur la même longueur d’onde. C’est ce qui s’est vérifié, hier, à l’occasion d’une réunion du groupe parlementaire du FLN tenue au siège de l’assemblée populaire nationale (APN) et à laquelle ont assisté quelques membres des “redresseurs�.
Intervenant au lendemain de la présidentielle du 8 avril dernier qui a consacré le coup de force électoral de Abdelaziz Bouteflika avec un score à la tiers mondiste de 85% des suffrages exprimés et survenant également, à la suite du départ de Ali Benflis de la tête du vieux parti, la rencontre, d’hier, a été une occasion pour les uns et les autres de faire le point et d’examiner les perspectives du parti à l’APN.
Les deux parties ont convenu à cette occasion d’enterrer la hache de guerre. Elles ont même parlé de la même voix. En présence d’une centaine de députés, Abass Mekhalif, le président du groupe parlementaire a pris en premier lieu la parole. Mettant l’intérêt et l’avenir du FLN au-dessus de toute considération, Abass Mekhalif a plaidé pour l’unification des rangs du groupe parlementaire au sein de l’assemblée. “On est un seul groupe parlementaire représentant un seul parti, en l’occurrence le FLN�, a expliqué d’emblée le député de Skikda tout en refusant le qualificatif de “redresseurs� aux députés de son parti. “Lorsqu’on reviendra à cet hémicycle, il est impératif qu’on soit un groupe parlementaire uni�, indique Mekhalif tout en soulignant : “on doit s’unir pour ne pas donner l’occasion aux autres partis de profiter de nos divergences�. Même s’il n’a pas cité les formations en question, l’allusion concerne le RND et le MSP.
Ces derniers qui ont prêté une allégeance sans pareille à Abdelaziz Bouteflika pour sa reconduction au palais d’El-Mouradia, attendent de pied ferme un retour d’ascenseur en convoitant des postes de responsabilités prestigieux. à commencer par celui de la présidence de l’APN.
Ce poste, qui a été au centre des débats de la rencontre d’hier, a été déclaré “indiscutable� aussi bien par Abass Mekhalif que par Dadoua Layachi, le représentant du mouvement dit de “redressement�. “Le poste de Karim Younès ne peut et ne doit revenir à personne d’autre qu’à lui jusqu’à la fin de son mandat de cinq ans�, a martelé M. Mekhalif. Dadoua Layachi, le député de Batna a abondé dans le même sens et a épousé le discours de Mekhalif de bout en bout. “Karim Younès est notre président pour cinq ans et il ne partira qu’à la fin de son mandat�, dira Dadoua tout en martelant dans un arabe châtié que “l’union au FLN n’est pas un choix, mais une obligation pour, dit-il, barrer la route à nos ennemis�. Abordant le renouvellement des structures du parti à l’assemblée qui interviendra en juin prochain et qui touchera les postes de président du groupe parlementaire, des vice-présidents du groupe, des présidents de commission, des rapporteurs et des postes de vice-présidence de l’APN, Mekhalif a rejeté la logique de la “cooptation�. “Celui qui veut occuper un poste, n’a qu’à se présenter aux élections et c’est l’urne qui décidera pour lui�, a recommandé Mekhalif.
Dadoua Layachi n’a pas exprimé, quant à lui, d’opposition par rapport à ce procédé.
à la sortie de leur réunion, les députés FLN n’avaient à la bouche que le nom de leur ex-secrétaire général, Ali Benflis. Non encore remis de son départ de la tête du FLN, ses députés jurent que son projet de société, son programme électoral est ancré chez eux. “Avec les redresseurs, disent-ils, nous allons contracter une alliance organique, mais pas politique, nous resterons au FLN pour défendre les mêmes idées et convictions que celles de Benflis�.
N. M.