La pierre, un métier à promouvoir

Le 7e Salon du bâtiment et des matériaux de construction s’est achevé hier

Tomber de rideau hier pour le 7e Salon du bâtiment et des matériaux de construction (Batimatec), qualifié par les organisateurs “de grand succès� de part le nombre de participants, (236 entreprises dont 43 étrangères) et de visiteurs. Cette septième édition du Batimatec a été placée sous le signe de la promotion des métiers du bâtiment et, notamment, ceux de la pierre et des plaques de plâtre. Pourquoi ces deux métiers précisément. En dépit des réserves inépuisables du pays en pierre à bâtir, les métiers les concernant restent à promouvoir. Quant aux plaques de plâtre, dont l’Algérie recèle d’importantes capacités de production, leur promotion en tant que matériau de construction courant permettra de gagner à la fois en qualité et en délai de réalisation.
Métiers de la pierre
Bencherif Saïd de la SARL pierres et dérivés nous apprend que le métier de la pierre est devenu aujourd’hui industriel. La pierre, dans certaines entreprises, fait appelle à la commande numérique qui permet de couper finement la pierre.  Bencherif Saïd soutient qu’un mètre carré traditionnel coûte environ 4 000 dinars, avec 10 centimètres d’épaisseur. Aujourd’hui, l’épaisseur a été ramenée à un centimètre. Et le coût du mètre carré à 1 400 dinars. Selon lui, une enquête réalisée en 1994, a évalué la demande à 100% alors que l’offre atteint à peine 5%. Pour l’extraction, deux entreprises publiques seulement opèrent, dont une, nous dit-on, est en faillite. Chez le privé, une seule entreprise active. Le ministère de l’Énergie et des Mines a délivré une trentaine de permis d’exploitation de carrière. Mais, semble-t-il, aucun des acquéreurs n’a commencé à produire. Et au bout de trois années, conformément à la réglementation, le gouvernement est habilité à leur retirer les permis. Au niveau de la transformation, la situation n’est guère plus reluisante. Dix entreprises privées activent, la majorité d’entre elles importent le bloc. Bencherif Saïd soutient que l’importation du marbre, avec son corollaire de pratiques déloyales, a, quelque part, tué l’investissement dans les carrières et les mines. Selon lui, pour produire du bloc, il faut au minimum cinq années. Bencherif Saïd, qui a créé une association nationale des entrepreneurs dans les carrières et les mines, attend un agrément depuis novembre 2001 et exhorte les pouvoirs publics, notamment le ministre de l’Énergie et des Mines, à réfléchir sur des solutions à même de relancer ce métier.
Plaques de plâtre
L’Algérie a tout intérêt à vulgariser l’utilisation de ce matériau qui permet de raccourcir les délais de réalisation, de réduire les coûts de la construction, mais aussi et surtout, de valoriser, là aussi, les gisements importants et nombreux que recèle l’Algérie. Par ailleurs, c’est un produit qui offre de nombreux avantages de par ses qualités parasismiques et sa rapidité d’exécution. Une société mixte Colpa, née d’un partenariat entre le groupe Lafarge et le groupe Cosider, s’attelle à développer ce matériau.
L’ancien responsable de la DNC honoré
Le salon a été également l'occasion pour les organisateurs d'honorer l'ancien ministre de l'Habitat et ancien directeur de l’ex-société du bâtiment “DNC�, M. Abdelmadjid Aouchiche. Le directeur de la société Batimatec, organisatrice de la manifestation a souligné que cette “cérémonie est une marque de reconnaissance de la famille du bâtiment et des matériaux de construction à l’œuvre que  M. Aouchiche a réalisée, il y a trois décennies�.
M. R.