“C’est injuste de sacrifier nos enfants�

Les parents d’élèves et les syndicats réagissent

À moins d’un mois de l’examen du baccalauréat, le ministre de l’Éducation nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a déclaré hier, qu’il n’y aurait qu’une seule session pour l’examen du baccalauréat. Il réduit ainsi problablement les chances des élèves de réussir, sachant que ces derniers ont cumulé un retard de plus de deux mois. Tel est, en tout cas, l’avis partagé par les syndicats et les organisations parentales.     Â
“C’est injuste de sacrifier nos enfants. Avoir une deuxième session est plus qu’un droit vu les perturbations scolaires qu’ils ont vécues ces deux dernières annéesâ€�, déclarait hier, Amar Yahia, secrétaire général de l’Union des parents d’élèves de la wilaya d’Alger. Il déplore, par ailleurs, cette mesure qu’il considère comme “une sanctionâ€� pour les lycéens qui n’ont pas encore achevé le programme. Â
“Il est légitime de la part des élèves de revendiquer une deuxième session pour l’examen du baccalauréat, puisqu’ils ont enregistré un important retard qui n’a pas pu être rattrapé�, a déclaré, pour sa part, Redouane Osmane, responsable du Conseil des lycées d’Alger (CLA). Et d’ajouter : “Avec cette décision, le ministre s’est déjugé.� M. Osmane ne comprend pas cette décision qu’il qualifie d’ “injuste vis-à -vis des élèves". Il rappelle également que lors d’une rencontre avec les responsables du ministère de l’Éducation nationale et les syndicats de l’éducation à l’Institut technologique de l’éducation (ITE), la proposition d’organiser une deuxième session a été acceptée et elle devait être soumise au gouvernement afin de l’étudier.
Pour sa part, Méziane Mériane, responsable du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique considère que cette décision est “incompréhensible� et qu’elle réduit les chances de succès des élèves.
“À quoi bon nous consulter, puisque aucune de nos propositions n’est prise en considération. Nous étions les premiers à revendiquer une deuxième session pour l’examen du baccalauréat, et cela nous l’avons dit lors des premières négociations avec le ministre de l’Éducation nationale qui nous a promis qu’il étudierait sérieusement cette proposition�.
M. Mériane rappelle que tout le monde était unanime pour organiser une deuxième session du baccalauréat, lors d’une rencontre qui a eu lieu le 7 mars dernier à l’hôtel Mouflon-d’Or à Alger, en présence des syndicats de l’enseignement secondaire, des parents d’élèves et des responsables du ministère de l’Éducation à savoir le chef de cabinet. “Tout le monde a retenu cette décision, c’était presque un acquis avait déclaré un responsable du ministère de l’Éducation�, souligne-t-il.
“La deuxième session est incontournable puisque le rachat est annulé. Avec cette décision, ils réduisent l’examen du baccalauréat à un concoursâ€�, affirme M. Mériane.    Â
N. A.