“Je suis victime d’un procès politique�

Braham Bennadji, cadre du RCD de Béjaïa anime

Condamné à une année de prison ferme pour “diffamation� suite à une plainte déposée par trois délégués dialoguistes de la commune de Sidi-Aïch, M. Braham Bennadji, cadre du RCD de Béjaïa, a animé, hier, une conférence de presse pour revenir sur la genèse de cette affaire de justice et répondre par-là à ses “détracteurs� qu’il qualifie de “relais locaux du pouvoir�.
“Je suis victime d’un procès politique qui s’inscrit dans le sillage de ces manœuvres du pouvoir visant à tétaniser l’opposition démocratique dont le RCD, dès lors qu’il ne peut pas être dissocié des autres actions montées de toutes pièces contre le RCD, telles que l’affaire des prévenus d’Azazga, la plainte du wali de Blida et celle du siège national du parti d’Alger. Pour nous, ce verdict est une hérésie juridique�, lancera, d’emblée, le conférencier devant un parterre de journalistes.
Le responsable du RCD, qui a tenu à préciser, qu’il agit en tant que citoyen et non pas en sa qualité de représentant de son parti politique, considère que “le verdict de Sidi-Aïch est le signe que le pouvoir a peur d’engager le débat public dans cette région, parce qu’il sait que ses agents recrutés dans les milieux de la corruption, des escrocs et des voleurs vont lui éclater à la figure�.
Visiblement imperturbable, M. Bennadji n’a pas manqué de rappeler le combat qu’il avait mené durant les années de plomb aux côtés des autres militants berbéristes, notamment à l’Université de Béjaïa. “La différence qu’il y a entre Bezza Benmansour et moi, c’est notre parcours politique. Car, au moment où je militais contre le parti unique, lui, il se permettait un voyage à l’étranger aux frais de l’UNJA dont il était un fervent adepte�, a-t-il martelé à l’endroit de l’un de ses détracteurs.
Avant d’ajouter que “le pouvoir doit savoir que j’étais formé par des gens qui n’ont pas reculé devant la Cour de Sûreté de l’État et au moment où la terreur était plus pesante sur les Algériens�.
Enfin, le conférencier informe les représentants de la presse nationale présents de sa détermination à continuer son combat, tout en affirmant qu’il ne manquera pas de saisir les différentes instances nationales et internationales (organisations des droits de l’Homme, ONG...).
K. O.