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“Les libertés syndicales sont confisquées�
Tahar Besbes, coordinateur du CNLS à Liberté
Publié dans Liberté le 01 - 06 - 2004

Liberté : Dans quelles conditions le comité national des libertés syndicales (CNLS) est-il né ?
Tahar Besbes : La création du CNLS a eu lieu au détour d’entraves à l’exercice syndical lors de la grève du Cnapest et du CLA là où les autorités ont commencé à persécuter les syndicalistes affiliés à ces deux syndicats par des arrestations et des poursuites judiciaires et même des blocages de salaires, la non-reconnaissance de ces syndicats.
C’est en fait, le 6 octobre 2003, qu’un groupe de syndicats a décidé de se réunir en comité national pour la défense des libertés syndicales, en l’occurrence le Snpsp, le Snapap, le Cnes, le Snpdsm le Snmasm, le Cnapest et le CLA. Ce qui a donné naissance au CNLS. L’objectif de ce comité est de défendre les libertés syndicales qui s’inscrivent dans le cadre des libertés en général et on s’est mis d’accord sur une charte du comité.
Le CNLS a fait le point lors de sa réunion d’hier sur les menaces qui pèsent sur les libertés syndicales. Qu’en est-il exactement ?Â
Ce qu’on peut dire c’est que les libertés syndicales commencent à se rétrécir et les syndicats autonomes payent actuellement le prix de leur autonomie d’une part, et la politique syndicale affranchie de toute tutelle d’autre part.
En quoi les libertés syndicales se rétrécissent-elles ?
Le fait de refuser d’enregistrer et de reconnaître un syndicat, c’est une entrave à l’exercice syndical qui est une violation à la loi 90-14. Ce refus est en contradiction avec les conventions internationales ratifiées par l’Algérie, notamment la 87 qui stipule qu’on n’a pas besoin de dossier d’agrément, il suffit d’une déclaration d’existence (un récépissé de dépôt). Le deuxième aspect des restrictions syndicales, ce sont les subventions. L’UGTA, qu’on respecte, est arrosée à coup de milliards alors que rares sont les syndicats autonomes qui sont subventionnés. Et actuellement, il y a ingérence dans les affaires strictement internes des syndicats. À titre d’exemple, celle que vit maintenant le Snapap.
Qui se cache derrière cette déstabilisation du Snapap selon vous ?
Un syndicat mobilisateur, qui a une ligne s’opposant aux options politiques et réformatrices d’un régime, trouvera toutes formes d’entraves au cours de son existence. Actuellement, nous allons vers des réformes dont la plus importante est celle de la Fonction publique. Or, paradoxalement, la majorité des syndicats autonomes active dans le secteur public et non dans le secteur économique qui se trouve être totalement bradé. Ces réformes seront très douloureuses. Pour les accompagner et donc les laisser passer, il faut des syndicats dociles et caporalisés. Ce n’est pas le cas des syndicats autonomes activant sur la scène nationale.
Que compte faire le CNLS pour protéger les libertés des syndicats autonomes ?
 Ce que nous comptons faire, c’est de traduire à travers la charte que notre comité a élaborée et qui compte 16 points qu’il s’engage à matérialiser. Cette charte précise l’affirmation du principe de la liberté syndicale, qui est l’un des moyens susceptibles d’améliorer les conditions des travailleurs et d’assurer la paix sociale ; la liberté d’expression et d’association est une condition indispensable d’un progrès soutenu ; le droit des travailleurs et des employeurs algériens, sans distinction aucune, sans autorisation préalable, de constituer des organisations syndicales de leur choix…
Mais vous avez innové en instituant un point relatif à la non-reconnaissance d’organisations issues de coups d’État…
Effectivement, il s’agit du point 9 de la charte. On a, en effet, pris les devants avec ce point qui stipule la non-reconnaissance des syndicats issus des coups de force autres que ceux que prévoient leur statut et règlement intérieur conformément aux conventions internationales.
Quel commentaire faites-vous sur les péripéties actuelles que vivent les gens des médias ?Â
Il faut dire que les actions de revendication et les luttes syndicales ont toujours été portées par la presse. C’est une reconnaissance du mouvement syndical à la corporation de la presse et à tout ce qui touche à la liberté d’expression.
N. M.


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