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Entreprises publiques : s'adapter ou disparaître
C'est le constat d'un document du gouvernement remis à l'ugta
Publié dans Liberté le 18 - 10 - 2004

Le secteur public est en train de perdre le marché de l'agroalimentaire. Les branches textile et cuir sont sinistrées. Et des dizaines de milliers d'emplois sont menacés.
La nouvelle configuration économique du pays s'oriente vers le désengagement de l'Etat des fonctions productives pour renforcer ses responsabilités en matière d'incitation, de contrôle et de régulation. Cette affirmation est, une nouvelle fois, mise en avant dans “des remarques du gouvernement” exposées dans un document sur “la stratégie industrielle au niveau des entreprises publiques”, relevant des portefeuilles des sociétés de gestion des participations (Sgp), au nombre de 1 303 entreprises. Chiffres à l'appui, le gouvernement dresse un tableau très critique de la situation des entreprises publiques que seules les opérations de partenariat et de privatisation pourraient redresser.
Le gouvernement rappelle que plus de 1 000 entreprises publiques de tailles diverses ont été condamnées à la dissolution avec la mise en chômage de près de 400 000 travailleurs. L'assainissement a coûté 800 milliards de dinars au Trésor public. Cette facture, souligne le document du délégué chargé de la participation, représente “presque la quasi-totalité de la dette publique interne estimée à 1 000 milliards de dinars et plus du quart de la totalité de la dette publique évaluée à 2 200 milliards de dinars”. “Les entreprises publiques dissoutes et les entreprises publiques profondément déstructurées ont reporté sur le Trésor plus de deux milliards de dette extérieure logée à la Banque algérienne de développement”, lit-on dans le document.
Force est de constater que les mesures de redressement mises en œuvre, entre 1996 et 1998 dans le cadre du dispositif banque-entreprise, axées essentiellement sur l'assainissement financier et qui aurait coûté plus de 350 milliards de dinars de dette supplémentaire, n'ont pas atteint leurs objectifs. L'endettement global des entreprises publiques reste élevé. Il était de 880 milliards de dinars à fin 2002 207 milliards de dinars sont des découverts bancaires. 546 Epe étaient déficitaires dont plus de 300 présentaient un actif net négatif, soit une situation de faillite au sens de la loi. Pis, les entreprises publiques dans certains secteurs perdent de plus en plus de parts de marché. À titre illustratif, le document souligne que dans la branche agroalimentaire, le privé domine, désormais, avec 60% des parts dans la transformation de céréales, près de 99% pour les boissons gazeuses, 60% pour les jus, 60% pour les bières, 40% du marché de l'huile, 90% du marché de la savonnette et près de 100% pour le sucre. Le document du gouvernement estime que le chiffre d'affaires total des entreprises publiques n'a progressé que de 8% entre 1996 et 2003, passant de 575 milliards de dinars en 1996 à 622 milliards de dinars en 2003. La valeur ajoutée totale n'a augmenté que de 16% sur la même période, passant de 215 milliards à 205 milliards de dinars avec un ralentissement à partir de 1999. Les secteurs de l'agroalimentaire, du textile, des peaux et cuirs fortement sinistrés “ont un avenir incertain”, relève le document du gouvernement.
Ces secteurs seront sans aucun doute les plus exposés à l'ouverture du marché. Le gouvernement pense que pour ces secteurs, les procédures d'assainissement financier ne seront d'aucuns secours pour les entreprises. La solution ne réside pas, souligne-t-on, “dans l'apport de capitaux nouveaux et d'une gestion rénovée”.
Des apports que ne fourniront, de l'avis du gouvernement, que la privatisation et le partenariat.
D'autant que le document souligne que l'accord d'association avec l'Union européenne, conclu en 2001, entrera en vigueur à la fin de cette année. Et que la négociation avec l'OMC “aboutira sans aucun doute à très court terme”.
En outre, le Dap (droit additionnel provisoire) disparaîtra en 2006. Le gouvernement soutient que sur les 1 303 Epe, plus de 600 entités sont bénéficiaires. “Il importe que celles-ci améliorent leur rentabilité et leur compétitivité dans un marché de plus en plus sévère”, indique-t-on. Du coup, le gouvernement suggère au partenaire social, donc à l'UGTA, “de sauvegarder les équilibres de ces Epe viables en veillant à ce que se développe une politique salariale rationnellement adaptée à leurs critères financiers”. Dans ce cadre, le gouvernement souhaite revoir la logique des conventions de branches. La politique salariale de l'entreprise devrait être arrêtée au niveau de celle-ci pour éviter les conséquences des approches sectorielles qui recouvrent des Epe en situation très différentes.
Le document du gouvernement rappelle les propos du président de la république, prononcés à l'ouverture de l'année judiciaire, insistant sur le désengagement de l'Etat du champ économique, à l'exception des entreprises stratégiques, qu'il faudrait peut être définir. Est-il préférable d'offrir à la privatisation et au partenariat les seules entreprises destructurées, ou est-il souhaitable d'ouvrir ce champ à toutes les entreprises ? s'interroge le gouvernement. Ce dernier semble opter pour le deuxième choix “qui permettra de négocier des entreprises en bonne santé à l'avantage de l'économie nationale, des travailleurs et du trésor public et d'améliorer la compétitivité de l'économie nationale avant que le démantèlement tarifaire ne fasse perdre des opportunités”. Le gouvernement affirme que des dizaines de cas ont été conclus ces douze derniers mois. Actuellement, plusieurs centaines d'offres sont en cours d'étude.
M R.


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