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Bouteflika proposera un référendum
Amnistie générale
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2004

Même si cette question n'est pas à l'ordre du jour, le président de la république entend consulter le peuple, le cas échéant.
Parachever la réconciliation : “Chaque chose en son temps.”
L'idée d'une amnistie générale, même si elle n'est pas inscrite dans l'urgence, taraude toujours le président de la république. Dans son discours, hier, à la nation, à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la révolution, Abdelaziz Bouteflika a remis cette alternative au goût du jour en la soumettant, le cas échéant, à l'approbation du peuple. “Il y a des questions qui relèvent de la souveraineté du peuple et lient son destin. Et le peuple sera consulté”, assure-t-il. Selon lui, une telle option servira à coup sûr à consolider le concept de la réconciliation nationale dont il se fait “le grand champion”. “Si vous voulez une amnistie générale, sachez que je suis l'un de ses partisans”, lance-t-il avec cran. Pour autant, il se défend de vouloir décider à la place des algériens. “Les décisions courageuses à prendre ne doivent pas dépasser celles qu'il est en mon pouvoir de prendre et que j'oserai prendre dans les limites des prérogatives que me confèrent la constitution et les lois de la république”, précise Bouteflika en prétextant, par ailleurs, que les électeurs ne lui ont pas donné de chèque en blanc le 8 avril dernier. De même, il n'entend guère précipiter les choses en exhortant les électeurs au pardon alors que “les plaies sont encore ouvertes”. “Chaque chose en son temps. Je ne dirai rien jusqu'à ce que le peuple se prononce et je ne voudrais surtout pas l'entraîner vers de nouvelles catastrophes”, martèle-t-il. À ses yeux, la consécration d'une entente globale passe d'abord par l'éradication du terrorisme.
Lutte contre le terrorisme : “Celui qui veut la guerre l'aura.”
“Nous voulons arriver à une réconciliation nationale, mais à condition que les égarés reviennent sur le droit chemin”, exige le président de la république. Dans la salle des Congrès du Palais des nations (Club-des-Pins) où est montée sa tribune, chacune de ses envolées lyriques essuie un tonnerre d'applaudissements. Les chapitres consacrés à la réconciliation nationale, à l'amnistie, mais également à la lutte contre le terrorisme retiennent tout particulièrement l'attention de l'assistance. Une foule des grands jours est au rendez-vous de la messe présidentielle, dont les présidents des deux chambres du parlement, le chef d'état-major de l'ANP, le gouvernement au grand complet, le corps diplomatique, des personnalités historiques comme l'ancien président de la république, Ahmed Benbella et l'ex-secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, des moudjahidine, des survivants du groupe des 22 notamment, des représentants des organisations de masse et des étudiants. De ce mélange de genres et de générations, le chef de l'Etat a dessiné tout un symbole. Le premier novembre 2004 constitue d'après lui, un lien entre l'Algérie d'hier et celle d'aujourd'hui, une double facette de la résistance contre le colonialisme, puis contre le terrorisme. À cet égard, le président considère la subversion intégriste comme un produit de la barbarie coloniale. “Le terrorisme a dénaturé l'islam, a tué des innocents, poussé des populations à l'exode, vidé les campagnes…” observe-t-il, amer. Pour tous ces crimes, dont il est responsable, les efforts visant son élimination doivent être constants et irréversibles, préconise l'orateur avant de renchérir résolu : “Il faut mettre un terme au cycle de la terreur. C'est la responsabilité et le devoir de tous.” Priorité donc au rétablissement de la paix et de la sécurité. La guerre menée intra-muros contre les groupes armés et le soutien affirmé de l'Algérie à la stratégie internationale dans ce domaine en sont les meilleures preuves, estime le chef de l'Etat. “Par la suite, on pourra tourner la page et écrire la démocratie en lettres d'or”, promet-il. De son avis, les Algériens doivent cesser de recourir à la violence pour imposer leur choix. “Si aujourd'hui le peuple est déchiré, c'est parce que des algériens ont été tués par d'autres Algériens”, note-il, acerbe. En outre, il qualifie “les rédempteurs” de la décennie noire d'usurpateurs guidés dans leur entreprise destructrice par l'extérieur. “Mon vœu est de rassembler tous les algériens sans exclusive, sous le même toit, dans le cadre de l'entente et de la concorde”, martèle l'orateur. En attendant, il “laisse au temps le soin de panser les blessures”. Par ailleurs, il compte sur l'engagement du peuple en faveur de la paix pour tourner définitivement les pages sombres de la décennie écoulée. “Celui qui veut la guerre l'aura. Quant à nous, nous appartenons à la majorité qui a besoin de la paix (…) Nous avons besoin d'un changement sans soubresauts. Trop de sang a été versé…”, professe M. Bouteflika.
ANP : hommage et avertissement.
Dans la catégorie des militants en faveur d'une Algérie républicaine, quiète et prospère, il y a l'armée nationale populaire à laquelle le tribun a rendu un énième hommage. “L'armée a affronté avec courage et détermination le terrorisme. Actuellement, elle consolide ses moyens et se modernise pour défendre la nation et préserver le régime républicain”, s'enorgueillit-il. Et de préciser néanmoins que l'ANP “doit accomplir ses missions constitutionnelles et rien d'autre”. À l'adresse des algériens, son sermon est un encouragement au travail pour contribuer à la création de la richesse et cesser de se plaindre. “L'anarchie est devenue révolution, les lamentations une arme, la corruption un gagne-pain…” constate l'hôte du Palais des nations. En finir avec ces pratiques inclut aussi, selon lui, une révision des rapports avec les partenaires étrangers en cessant de faire du commerce et en édifiant un partenariat qui sauvegarde nos intérêts.
D'autres thèmes récurrents dans le discours du président ont agrémenté son propos. La condition féminine en est un. “La femme ne peut pas s'épanouir alors que les lois la concernant restent figées”, souligne-il.
D'autres catégories socioéconomiques, les jeunes, les étudiants, les émigrés ont été ciblés pêle-mêle par le chef de l'Etat. Celui-ci a achevé son laïus par l'évocation de quelques questions internationales, dont l'affaire du Sahara occidental. Sur cette question, il s'est fait un devoir de rappeler le soutien de l'Algérie au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
S. L.


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