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Des squatteurs sous-louent Djamaâ Lihoud
L'informel ronge la Basse-Casbah
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2014

Des camelots squattent l'espace public qu'ils sous-louent, moyennant des mensualités faramineuses tout le long de la "z'niqa" dite Ali-La-Pointe (ex-Randon).
Ce qui se trame actuellement à Djamaâ Lihoud dépasse tout entendement ! Des marchands ambulants squattent l'espace public qu'ils louent à d'autres camelots. Ces squatteurs venus on ne sait d'où agissent en terrain conquis qu'ils connaissent d'ailleurs si bien, dans ses moindres recoins, où ils opèrent des transactions... immobilières lucratives, sinon "juteuses" au nez et à la barbe d'un beylik qui laisse faire. C'est dire qu'à la rue Ali-Ammar (ex-Randon), l'acte de squatter s'est banalisé à telle enseigne que le commerce informel a aujourd'hui le vent en poupe.
Et depuis, le populaire et populeux marché d'Alger est devenu la chasse gardée d'un cartel de "s'masria" (courtiers) en étals locatifs, qui a opéré une main basse sur la "Sahat El mouahadine" (ex-Randon). Et c'est peu dire, eu égard à "l'intimidante" file de marchands ambulants de bric et de broc, de pétards et d'autres articles vestimentaires qui s'est "boulonnée" à même le pavé jusqu'à l'orée de l'avoisinante "z'niqa" Arbadji-Abderrahmane.
Autre indice révélateur, l'enfilade d'étals bâchés jusqu'à l'esplanade de Djamaâ Farès (mosquée) plaide si besoin était d'un quartier de non-droit, depuis que ce quartier, réputé douillet et convivial par le passé, a basculé dans le cauchemar. Bien entendu, les premiers à en pâtir sont les riverains qui n'en peuvent plus de cette source intarissable de désagréments qu'alimentent ces nouveaux maîtres des lieux : c'est aussi l'avis de Khaled le "leben" (crémier) qui pleure l'état de déliquescence d'un quartier où les marchands de fruits et de légumes chantaient autrefois à qui mieux mieux, pour charmer une clientèle tout autant amusée : "Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient depuis que notre quartier est tombé dans les rets d'adeptes du marché informel et son contrecoup d'insécurité qui nuit aux résidents. Sachez que nous vivons depuis en vase clos pour mettre nos familles à l'abri d'un chapelet d'insanités. Il est vrai que l'endroit est divin et représente une manne de revenus inespérés qui échappe ainsi au fisc." Décodé, il n'y a que les marchands légaux qui s'acquittent de l'impôt, pendant que d'autres, plus nantis, s'enrichissent de l'appât du gain facile. A ce propos, son voisin Djilali dira : "Usés pour s'être opposés à ces marchands belliqueux et pas du tout ambulants, beaucoup de commerçants dits légaux ont opté pour la cession en baux locatifs de leurs boutiques, plutôt que de mettre la clef sous le paillasson et souffrir de l'arrogance de ces camelots."
Qui va sauver Djamaâ Farès ?
Pour l'histoire, le marché de la Basse-Casbah, sis à la rue Abderrahmane-Arbadji, traîne encore, tel un boulet au pied, le nom de Djamaâ Lihoud pour y avoir abrité la synagogue du Rabbin Bloc. S'il en est besoin, l'espace de lumière et de beauté requiert donc l'apport d'historiens pour que l'art et la connaissance soient le confort de ces riverains. Alors, au lieu d'une contribution de mémorialistes et d'archéologues, Djamaâ Farès a eu droit à l'outrancier sacrilège du beylik d'avoir bâti un local à poubelles à proximité de l'accès de ce lieu cultuel. Et depuis, les ordures s'amoncellent et débordent sur la voie publique. "Les étals de ces camelots gênent le passage et la progression de la benne-tasseuse de l'établissement NetCom, d'où l'accumulation d'immondices qui génèrent des odeurs nauséabondes et d'une kyrielle d'essaims de moustiques", a déclaré notre guide du jour Djilali.
Pis encore, les étals, laissés assemblés et vissés là de jour comme de nuit, entravent également la mission d'ambulanciers pour l'évacuation de malades vers les hôpitaux, notamment les personnes âgées, grabataires et les femmes enceintes. "Donc au charivari diurne s'ajoute le tapage nocturne du ballet de camionnettes de livraison diverses qui bloquent de douloureuse manière l'évacuation de malades par nos propres moyens", a ajouté notre interlocuteur. "L'an 1990 a sonné le glas pour notre quartier qui n'a pas cessé de s'envaser dans la misère urbaine et culturelle à cause d'une déferlante d'illuminés qui avaient pris possession de l'espace où il faisait bon vivre dans la joie et la gaîté dont s'enorgueillissait autrefois la rue Ali-Ammar. Une joie de vivre qu'a vite fait de dissiper la décennie noire. Certes, il y a eu l'idée généreuse du wali délégué à la circonscription administrative de Bab El-Oued d'assainir et de réorganiser le marché des fruits et légumes à l'intérieur même d'un marché couvert qui avait été inauguré en 2006. Seulement, la joie des riverains et des commerçants légaux fut de courte durée, car la rue fut aussitôt réinvestie par des camelots vite suivis par la plupart de ces tenanciers d'étals qui abandonnèrent l'intérieur douillet d'une halle au motif qu'ils souffraient d'une concurrence déloyale", a déclaré Bouzid, cet enfant natif de la z'niqa Khair-Eddine Zenouda (ex-La Grenade). Nos interlocuteurs nourrissent enfin l'ardent espoir d'une prompte intervention des pouvoirs publics pour que le quartier de Djamaâ Farès retrouve enfin sa quiétude, qu'il n'aurait jamais dû perdre. L'appel sera-t-il entendu ?
L.N.


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