Les retards accumulés dans le domaine de la réalisation des établissements scolaires à Chlef seront rattrapés d'ici à trois années au plus tard. Madame Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, a fait savoir, en marge de la visite de travail et d'inspection qu'elle a effectuée lundi dans la wilaya de Chlef, que ce qui se dit actuellement à propos de la situation que traverse la commission des œuvres sociales ne lui fait aucunement peur. Selon elle, l'Algérie a beaucoup d'organes de contrôle "qui sont parfaitement à la hauteur d'assumer comme il se doit leur tâche". "Je n'ai jamais douté de cette commission, bien que le changement qui doit être opéré en son sein soit obligatoire, comme le souhaitent nombre de ses membres, notamment à propos du mode de gestion qu'il faut entreprendre. Les membres de la commission en question travaillent d'arrache-pied et les consultations déjà engagées afin d'aboutir aux résultats escomptés vont également bon train", a-t-elle indiqué. Pour la ministre, les 3% de la masse salariale de l'ensemble des travailleurs du secteur de l'éducation aboutissent dans les caisses des œuvres sociales, et "cela exige donc une gestion saine, parfaite et rigoureuse". Elle a fait part, à ce propos, "de consultations entreprises entre les concernés afin d'adopter une forme de gestion centralisée ou décentralisée", tout en promettant qu'à l'issue de celles-ci (les recommandations), "nous allons respecter les avis de chacun". En inspectant de nombreux établissements scolaires réalisés en préfabriqué au lendemain du séisme du 10 octobre 1980 et qui font actuellement l'objet d'un remplacement par de nouvelles constructions en dur dans la commune de Chlef, la ministre a remarqué que la transformation en question n'a pas été faite d'une manière typologique et conformément aux données réelles du terrain. Devant l'ensemble des responsables de son secteur et en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya, Nouria Benghebrit a expliqué, toujours dans le même contexte, que "le remplacement du préfabriqué doit impérativement être identique à celui de la nouvelle réalisation en dur. C'est-à-dire que le nombre des nouvelles salles de cours doit être similaire à celui de l'ancienne bâtisse. Si, aujourd'hui, certains établissements accusent une surcharge d'élèves dans leurs classes, c'est tout simplement parce que le nombre de salles est réduit par rapport aux précédents. Il faut donc prendre en considération les spécificités propres à votre wilaya lors de chacune des réalisations en matière d'infrastructures scolaires. Néanmoins, les retards accumulés dans le domaine de la réalisation des établissements scolaires à Chlef seront rattrapés d'ici à trois années au plus tard". Le volet relatif à la réécriture des programmes scolaires a également été évoqué par Mme Benghebrit qui a indiqué, à ce propos, que cela mènera le secteur à la réactualisation et surtout à la professionnalisation et à l'amélioration de la qualité dans le domaine de la formation à tous les niveaux. Soulignons, enfin, qu'à chacune de ses haltes, notamment à Chlef, à haï El-Moussalaha, à haï Radar, à haï Charra, à haï Chegga où elle a inauguré un nouveau CEM, et à haï Bensouna, la ministre a beaucoup insisté sur la nécessité absolue de travailler en parfaite coordination avec le secteur de la jeunesse et des sports pour ce qui est de la réalisation des infrastructures sportives à l'intérieur des établissements scolaires. A.C.