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Le Pr Chelghoum : "Nous continuons à construire sans une réglementation fiable"
Sécurité du bâti face aux secousses telluriques
Publié dans Liberté le 03 - 02 - 2015

Pour cet expert, le règlement parasismique algérien (Rpa), élaboré au lendemain du séisme d'El-Asnam en 1980, revu et corrigé suite au tremblement de terre de 2003, "est resté figé et n'a pas connu une évolution sur les plans scientifique et pratique".
"Comment voulez-vous que des bâtisses édifiées il y a 150 ans où les règles parasismiques étaient inexistantes et l'aléa sismique méconnu, y compris du colonisateur français, puissent aujourd'hui résister à une secousse tellurique majeure ?" La question est régurgitée, non sans un brin d'acrimonie par Abdelkrim Chelghoum, professeur en génie parasismique et numérique sismologie, qui attire l'attention des pouvoirs publics, pour la énième fois, sur l'apathie que réservent les responsables administratifs à l'application de la réglementation sismique régissant le secteur de la construction en Algérie. "Nous continuons à construire sur une base réglementaire qui n'est plus fiable par rapport à la sécurité du bâti face aux vibrations sismiques", relève-t-il.
Le Pr Chelghoum préconise l'élaboration d'une stratégie de prévention fine, crédible et sûre afin de sauvegarder le bâti ancien et nouveau face à ce risque sismique permanent auquel est exposé le nord de l'Algérie. Pour lui, le règlement parasismique algérien (Rpa), élaboré au lendemain du séisme d'El-Asnam en 1980, revu et corrigé suite au tremblement de terre de 2003, "est resté figé et n'a pas connu une évolution sur les plans scientifique et pratique". Il avoue qu'aucune initiative n'a été prise par le ministère de tutelle dans le but d'actualiser le Rpa. "C'est le statu quo, l'immobilisme au sein des administrations en charge de ce dossier", affirme Abdelkrim Chelghoum, qui déplore le fait que les experts très au fait des questions liées à la sismologie, ne soient pas associés dans l'élaboration des différentes politiques préventives. Pour le vieux bâti, il suggère la mise en œuvre d'une expertise généralisée dans toutes les agglomérations telles que Alger, Oran et Constantine qui donnera lieu à des propositions de solution à savoir la démolition, la réhabilitation ou le renforcement en fonction des résultats des auscultations opérées sur ce bâti colonial. "Ce parc immobilier national qui date de 1962 demeure malheureusement abandonné", constate l'expert. Le même constat est établi pour le nouveau parc. Il critique sévèrement le choix du lieu d'implantation des récents programmes de logements chers au président de la République. Il parle d'édification de groupements immobiliers de "manière aléatoire" notamment à quelques encablures des autoroutes, sur des terrains non aedificandi, des sols liquéfiables, glissables et sédimentaires, argile gonflante...
Edification de groupements immobiliers de "manière aléatoire"
Ce sont des édifications construites au bord des oueds, parfois sur le lit des fleuves. Ce phénomène est remarqué, précise-t-il, à Chéraga, Béni
Messous, Aïn Benian, Ouled Fayet... pour ne citer que ces exemples. "Il serait quasi impossible que ces habitations puissent absorber les vibrations sismiques ne serait-ce que modérées, de l'ordre de 6,5 sur l'échelle de Richter." Car, argue-t-il, "des lois de la physique et de la mécanique des sols sont bafouées. Et si ces édifices résistent à des secousses telluriques, cela voudra dire que ces lois sont fausses". Il cite l'erreur commise pour l'implantation d'un réacteur nucléaire au Japon dont les dégâts ont coûté la bagatelle de 350 milliards de dollars. "C'est ce que risque l'Algérie en cas de tremblement de terre de forte magnitude", avertit-il.
Le Pr Chelghoum propose aux pouvoirs publics de revoir leur copie en matière de stratégie de prévention qui touche l'ensemble des constructions telles que les habitations, les barrages et autres ouvrages d'art et de la mettre aux normes requises sur le plan international. "Je leur demande de ne pas fixer des politiques en vase clos et de ne pas prendre des décisions administratives qui n'ont aucun effet sur le terrain", confie-t-il, tout en s'interrogeant sur le sort réservé au dossier qu'il a lui-même préparé au lendemain du séisme de 2003 qui définit les règles à mettre en application face à cette catastrophe naturelle, votées, pourtant par les deux Chambres. "Rien n'a été fait à ce jour. Pis, le dossier est laissé dans les tiroirs des bureaux des responsables concernés", répond-il. Le professeur se demande également pourquoi le laboratoire, doté de tables vibrantes et autres équipements entrant dans le cadre du génie parasismique, installé à Sebala, n'est pas encore opérationnel à ce jour ? "Ce laboratoire, créé à coups de millions de dollars, peut indéniablement contribuer à l'élaboration d'un RPA plus fiable", regrette-t-il. Le spécialiste des séismes estime, par ailleurs, que ces secousses récurrentes qui secouent ces derniers mois, le nord du pays ne relèvent plus de l'activité "normale" de la terre. "Cette activité sismique doit être analysée et expliquée par les institutions spécialisées. Il faut une explication scientifique à cette recrudescence de ces secousses", insiste-t-il.
B.K.


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