Au lendemain de la CAN 2015, le sélectionneur national Christian Gourcuff avait affirmé qu'il compte renforcer l'effectif des Verts par de nouvelles têtes. Parmi ces joueurs, le technicien français espère dénicher quelques-uns de la liste des 20 joueurs issus du championnat de Ligue 1 qui effectueront un stage de préparation au Centre technique national de la FAF à Sidi Moussa, les 3 et 4 mars 2015. Bien qu'il ait estimé au lendemain du retour de la Guinée équatoriale qu' "il existe trop de décalages entre les professionnels et les joueurs locaux", quelques joueurs méritent qu'on leur donne leur chance, comme ce fut le cas à l'ère du technicien bosnien Vahid Halilhodzic qui a eu le mérite de lancer quelques joueurs devenus par la suite des joueurs importants du onze des Fennecs, tels Slimani, Djabou, Belkalem Halliche... C'est le cas du milieu offensif de l'Entente de Sétif, Akram Djahnit. Celui-ci soufflera ses 23 bougies au début du mois prochain, et les spécialistes estiment qu'il doit être suivi de très près, car il peut constituer à l'avenir une solution pour le coach des Verts. Repéré par Kamel Adjas, l'ancien arrière gauche international, lors d'un tournoi inter-quartiers alors qu'il n'avait que 15 ans, le petit prodige sétifien ne cesse de gagner des galons depuis qu'il évolue en seniors. C'est en 2010, alors qu'il était encore junior, qu'il fut promu en équipe première. à cette époque, l'effectif sétifien regorgeait d'éléments de valeur, notamment, au niveau de son poste de prédilection, comme Djabou, Hadj Aïssa et autres Fahem Bouazza. Toutefois, confiant en ses moyens, Akram allait doucement mais sûrement taper dans l'œil de son entraîneur, Noureddine Zekri, qui décide de le lancer aussitôt dans le bain. Fin technicien et doté d'une bonne vision du jeu, le joueur parvient en laps de temps record à s'imposer pour devenir un élément important du onze de l'Aigle noir. Mieux, quelques mois après, il sera convoqué par Azzedine Aït Djoudi, alors sélectionneur national des U21 à cette époque. Il ne fera pas long feu, mais cette convocation a eu le mérite de le booster un peu plus. L'année suivante, il poursuit son ascension avec plus de responsabilité, notamment, après le départ de Djabou en Tunisie. Bien qu'il fût victime d'une fâcheuse blessure qui le contraint à rester pendant plusieurs mois loin de la compétition, Djahnit parvint toutefois à finir en beauté la saison 2011-2012 en réalisant le doublé avec son équipe. La venue de coach Hubert Velud allait permettre à Djahnit de connaître une nouvelle étape dans sa carrière. Devenu titulaire indiscutable du onze sétifien, il participe à 24 matches de son équipe toutes compétitions confondues. Cela dit, c'est au cours du parcours de son team en Ligue des champions d'Afrique 2014 que Djahnit va montrer toute l'étendue de son talent. Mis en confiance par le coach Madoui, qui l'alignait régulièrement, le numéro 10 des Noir et Blanc allait sortir de grands matches, dont celui face à l'Espérance de Tunis au stade de Radès où il permet à son équipe d'arracher une précieuse et historique victoire qui allait constituer le début d'une belle aventure continentale. Match après match, il ne cesse de se distinguer avant d'être couronné par le trophée de la plus prestigieuse compétition interclubs du continent. élu second meilleur joueur évoluant en Afrique avec à la clé le titre de meilleur passeur de la compétition avec sept passes décisives, il est l'un des rares joueurs de l'effectif ententiste à avoir joué presque l'intégralité des rencontres de son équipe durant son parcours continental. Lors de la CAN 2015, Florent Ibengue, le sélectionneur national de la République démocratique du Congo, qui avait mené le Vita Club en finale de la LDC face à l'ESS, s'est déclaré "surpris" de ne pas voir le Sétifien parmi l'effectif des Verts en Guinée équatoriale. "C'est un joueur qui a sa place avec l'équipe d'Algérie", a-t-il dit. F. R.