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Le défi d'être femme gendarme
Elles sont de plus en plus nombreuses à rejoindre l'institution
Publié dans Liberté le 07 - 03 - 2015

Elles s'appellent Salima, Wafa, Chérifa, Chahinez ou encore Hakima. Elles sont originaires de Tiaret, d'Annaba, d'Oum El-Bouaghi, d'Oran et d'Alger. Malgré les singularités de chacune, elles ont plusieurs points en commun : elles sont jeunes, belles et déterminées à réussir leur formation au sein de la Gendarmerie nationale.
Elles sont en réalité bien plus nombreuses, environ une trentaine par promotion, à être admises chaque année à l'Ecole supérieure de gendarmerie des Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Questionnées sur les raisons de leur engagement, elles donnent quasiment toutes la même réponse : "Je veux m'assurer une carrière et un avenir." À l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, l'école a ouvert ses portes à la presse, jeudi, pour participer aux festivités dédiées à ses éléments féminins. Bien loin du cliché de la "gendarmette garçon manqué", ces jeunes recrues sont aussi coquettes qu'ambitieuses et méritantes. De l'aveu même du commandant de l'école, le colonel Ryah Rabah : "Les filles sont davantage investies dans leur formation que les garçons et obtiennent de meilleurs résultats." Le secret de leur réussite réside dans leur volonté de démontrer qu'elles ont les mêmes capacités que leurs camarades hommes. "Les recrues femmes fournissent plus d'efforts pour prouver qu'elles méritent leur place autant que les autres", commente le colonel. Ces efforts sont payants car les élèves filles se distinguent régulièrement dans les classements de l'école et les compétitions sportives inter-institutions militaires. "La bibliothèque n'a jamais connu autant d'affluence que depuis que les filles sont admises", note le colonel. Longtemps boudé par leurs camarades hommes, ce lieu a été investi par les filles qui y pratiquent de nombreux "hobbies". Outre la lecture et la navigation sur Internet, ces jeunes femmes utilisent la bibliothèque pour exprimer leur créativité : peinture, dessin, poésie et même le jeu d'échecs.
La discipline : même pas peur...
Après l'attentat à la bombe dont l'école a été la cible en 2008, des travaux de rénovation ont été réalisés. L'institution dispose désormais de nombreux équipements pédagogiques et sportifs modernes : un bassin de natation, des laboratoires de langues et même des reconstitutions de scènes de crimes. Les filles en profitent pleinement.
Hormis le tour de garde réservé aux seuls garçons, les élèves subissent la même formation y compris pour l'entraînement physique. Le grimper de corde, la conduite des motos ou même le parcours du combattant sont des activités obligatoires, pratiquées par les élèves des deux sexes. Les activités physiques et sportives représentent, en première année, près de 25% du temps de formation. "Les filles remportent même des médailles", indique un instructeur.
Quant à leurs aspirations après leur formation, elles sont nombreuses à souhaiter devenir elles-mêmes instructeurs. L'éloignement de leurs familles et la discipline imposée par l'institution ne sont pas des soucis pour ces élèves officiers et sous-officiers. "Au contraire", répondent plusieurs d'entre elles. "Je pense que dans la vie civile, je perdais beaucoup de temps en oisiveté. Ici, je répartis mieux mon temps entre mon apprentissage et mes loisirs", explique Chahinez. Les mérites de la discipline sont également vantés par l'enseignante d'anglais. Mlle Rakem est une civile. Elle enseigne à l'école de gendarmerie mais aussi dans un institut privé de langues à Tizi Ouzou. "Je constate que les élèves gendarmes sont nettement plus sérieux et ont un niveau supérieur aux élèves que je côtoie à l'extérieur", raconte-t-elle. Si la gent féminine est désormais bien intégrée dans l'institution, cela n'a pas toujours été le cas. L'expérience de leur introduction dans le corps de la Gendarmerie nationale est récente. La toute première promotion de femmes gendarmes a été intégrée à l'école des Issers durant l'année scolaire 2002-2003. "Nous étions seulement 18 filles", témoigne le capitaine Boumediène Wahiba, qui faisait partie de cette première promotion et qui est actuellement affectée à la cellule de communication de la Gendarmerie nationale.
Depuis, "plus de mille femmes ont bénéficié des formations dispensées à l'école des Issers", indique le colonel Ryah. Actuellement, la gent féminine représente moins du tiers des élèves. "Toutes formations confondues, le nombre d'élèves filles dépasse les 200 sur un total de près de 700 élèves", précise le colonel Kerroud, chargé de la communication. Une percée féminine qui doit encore se confirmer sur le terrain. "Les mentalités et les coutumes du pays ne permettent pas encore que les femmes commandent", avoue le colonel Ryah. Il reste donc un long chemin à parcourir, avant que l'une de ces filles n'accède à un grade et à un poste de commandement...
A. H.


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