Le projet du complexe pétrochimique de Béjaïa, qui a fait couler beaucoup d'encre dans la région, est maintenu, selon le ministre des Relations avec le Parlement, Khelil Mahi. C'est ce qu'a déclaré, ce jeudi, le ministre lors d'une séance plénière du Conseil de la nation, représentant le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. "Le projet d'unité de pétrochimie, prévu dans la commune de Béni Mansour à Béjaïa, n'a été ni annulé ni déplacé", a indiqué M. Mahi qui représentait le Premier ministre à une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, rapporte une dépêche de l'APS. Néanmoins, le projet en question, précise le ministre, est subordonné à la réception de la pénétrante liant Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest à l'horizon 2017. "Les travaux seront lancés dès la réception, à l'horizon 2017, de la pénétrante liant le site abritant l'unité à l'autoroute Est-Ouest et la réalisation du dédoublement de la voie ferrée", a soutenu le ministre.Il a ajouté que les services de la wilaya de Béjaïa ont pris les mesures nécessaires pour préparer le terrain à la réalisation de l'unité relevant du groupe Sonatrach. Au passage, l'intervenant devant les sénateurs signale que les extensions que connaîtra le port de Béjaïa en vue d'augmenter ses capacités d'exportation de produits chimiques. Pour rappel, une commission mixte, dont faisait partie Sonatrach, a choisi deux sites pour l'implantation de ce projet structurant. L'un à El-Kseur et l'autre à Boudjellil. C'est ce dernier qui a été retenu du fait que le site de la commune d'El-Kseur est de nature juridique agricole. À rappeler aussi que le projet une fois réalisé sera le troisième complexe pétrochimique du pays après ceux d'Arzew et de Skikda. Il créera quelque 5 000 emplois une fois opérationnels. "L'Algérie sera mieux prémunie de la volatilité des prix sur le marché international des engrais." Le cabinet britannique de recherche économique et de conseil, Oxford Business Group (OBG), avait affirmé, dès la retenue de ce projet par le gouvernement algérien, un signe d'investir d'avantage dans le secteur énergétique. Six projets du même type ont été arrêté par le gouvernement algérien qui "entre dans le cadre de la nouvelle stratégie de Sonatrach, visant la réalisation de projets structurants à travers plusieurs régions du pays pour valoriser la première matière, au lieu de vendre le brut directement à l'étranger". L. O.