Une plainte serait sur le point d'être déposée auprès du Commissariat national du littoral (CNL) pour l'informer de la situation qui prévaut au niveau de la plage citée. Le problème des constructions illicites, que l'on disait sérieusement pris en charge par les autorités locales et tout particulièrement par l'APC, continue de se poser et même de s'aggraver à Annaba et touche jusqu'au littoral. Des riverains de la plage de la Caroube, l'une des plus belles baies de la corniche annabie, dénoncent l'érection par un particulier de deux immeubles en R+2 en bordure du plan d'eau. Ceci en dépit de la loi littoral de 2002, qui restreint le développement d'installation et d'aménagement dans une bande de 300 m en bordure de rivage. Ces citoyens, qui affirment que les responsables du secteur concerné et les élus communaux, y compris le président d'APC Farid Merabet en personne, seraient sur le point de déposer une plainte auprès du commissariat national du littoral (CNL) pour l'informer de la situation qui prévaut au niveau de la plage citée. Tout en signalant que la commune de Annaba a procédé, il y a une année, à la démolition de 80 d'entre les quelque 200 constructions illicites qui enlaidissent la zone côtière de la Caroube, les riverains s'étonnent que les dispositions légales en vigueur en matière de servitude de non aedificandi n'aient pas été appliquées dans toute leur rigueur, dans le cas de ces deux constructions, dont le propriétaire est présenté comme un personnage influent de la région. Un dépassement d'autant plus préjudiciable que les habitations en question empiètent carrément sur l'espace traditionnellement réservé à la baignade et qu'elles portent atteinte à l'environnement de cette plage, objet de fierté locale, comme il est loisible de le constater. Il est utile de rappeler qu'un projet d'aménagement d'un important port de plaisance à ladite plage est à l'étude et que cette idée a autant séduit la population locale que les promoteurs versés dans le secteur du tourisme de la région pour les débouchés énormes qu'une telle infrastructure pourrait offrir. Il faut aussi signaler que les autres plages dépendant de la commune de Annaba, notamment celles situées sur la corniche, méritent une attention particulière de la part des responsables dans le chargé programme d'aménagement de la zone d'extension touristique. Nul n'ignore, en effet, dans la ville côtière de Annaba que le moindre espace foncier se négocie au prix fort, souvent dans l'illégalité, et que le béton s'est incrusté dans toute sa laideur dans le haut des plages et des cordons sableux au détriment de la nature magnifique de la région. L'alerte est donnée... A. A.