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Un instrument négligé par les entreprises
Code-barres
Publié dans Liberté le 02 - 06 - 2015

C'est le passeport d'un produit qui contient toutes les informations au profit du consommateur.
Un nombre considérable d'entreprises algériennes n'utilisent pas le code-barres pour la commercialisation de leurs produits.
Sur les 1,8 million de sociétés détentrices d'un registre du commerce, seules 5 400 font partie de l'association GS1 Algeria, qui leur a attribué un numéro de code destiné à identifier leurs produits, les unités commerciales et logistiques, les documents et les processus telles la traçabilité, la contrefaçon... Les autres PME enregistrées au Centre national du registre du commerce (CNRC) continuent ainsi à vendre leurs productions avec les anciennes méthodes ou s'adonnent à la contrefaçon ou ignorent sciemment l'existence de ce code. Le directeur général de GS1 Algérie, Halim Recham, a affirmé que son organisation avait délivré jusque-là quelque 250 000 codes-barres aux adhérents alors que près de 500 millions de codes sont générés par les entreprises. Au cours du séminaire consacré aux standards GS1 qu'il a organisé hier, M. Recham a appelé les responsables des différentes institutions et autres ministères à travailler ensemble afin de réguler au mieux le marché national et atténuer encore plus les méfaits de la contrefaçon et de l'informel. Le nom GS1 signifie, faut-il le préciser, One Global System ou One Global Solution ou One Global Standard. Il s'agit d'une organisation à but non lucratif leader mondial en termes de développement et de réalisation de standards dans le monde entier en vue d'optimiser la logistique et la chaîne d'approvisionnement. Plus de 110 associations nationales sont rattachées à GS1dont GS1 Algérie.
Ce système est utilisé dans 150 pays par plus de 1,5 million d'entreprises adhérentes. "Créée en 1994, à l'initiative du ministère de l'Economie de l'époque, GS1 Algeria active dans le domaine de la normalisation des méthodes de codage utilisées dans la chaîne de distribution du producteur au consommateur", explique
M. Recham. Son objectif est, selon lui, d'"établir des standards et des solutions permettant l'échange de biens de consommation. Elle est chargée de développer et de gérer les standards internationaux en matière de codification". GS1 Algeria garantit de ce fait le caractère univoque dans le monde entier des numéros d'identification, composé entre autre de lignes verticales, d'une série de numéros, de deux dimensions grâce auxquelles on attribue un code à un produit ou un lieu. Il représente, en d'autres termes, un passeport pour le produit. Son décryptage au moyen d'un lecteur spécifique permet de prendre connaissance des informations définies au préalable et stockées dans le code qui le compose.
Les solutions d'identification GS1, utilisées par 2 millions de firmes de par le monde, sont devenues les fondations du commerce mondial. L'accès direct aux informations met le consommateur d'aujourd'hui, quel que soit le lieu où il se trouve, en position de trouver de façon rapide et simple les produits qui répondent au mieux à ses besoins individuels. Par ailleurs, un système pour identifier la provenance d'un produit a été créé il y a trois ans en Algérie. Il s'agit du tracking via le mobile. Il suffit de scanner le code-barres du produit, envoyer un sms à un numéro et l'on reçoit un message comportant des données sur ce même produit. Mieux, en 2007, les 4 pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc et Tunisie) ont lancé le catalogue électronique maghrébin. Cet instrument permet aux entreprises des 4 pays d'échanger les solutions aux divers problèmes rencontrés, connaître et faire connaître les produits existant sur les marchés ainsi que les sociétés productrices.
B. K.


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