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Le DG de l'ONOU limogé
Après l'agitation islamiste daNs les campus
Publié dans Liberté le 24 - 12 - 2002

En moins de deux ans, trois directeurs se sont succédé à la tête de cette institution
sans réussir à résoudre les problèmes de surpopulation qui la gangrènent.
Le directeur général de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU), M. Saïd Saghour, a été démis de ses fonctions par le ministre de l'Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique,
M. Rachid Harraoubia. Ce limogeage intervenu dimanche est le dernier d'une série qui témoigne de la valse des responsables au niveau de cette institution.
En effet, en moins de deux ans, trois directeurs se sont succédé à la tête de l'ONOU, sans réussir à résoudre les problèmes de surcharge et de surpolitisation qui le gangrènent.
Le vent de l'inquisition islamiste qui a soufflé sur les campus durant ce ramadhan est-il le motif de trop qui a coûté sa place à M. Saghour ? Stigmatisé pour son laxisme, le département de tutelle avait pourtant pris des dispositions de contrôle et de surveillance afin d'empêcher les cités U de devenir un vivier de l'intégrisme.
Autant de mesures, telles que le filtrage des entrées et la chasse aux étudiants clandestins, ne pouvaient cependant pas prémunir définitivement l'université de la terrible contagion. Pour cause, ce sont très souvent ses locataires réguliers, affiliés à des organisations estudiantines d'obédience islamiste, tolérées et pourvues en moyens, qui sont à l'origine des dérives. Au lendemain du siège de sa cité par un groupe d'étudiants de l'Union générale des étudiants algériens (UGEL, affiliée au MSP) qui voulaient interdire la tenue d'un concert, le directeur de la résidence universitaire de Bouraoui à El-Harrach n'avait pas caché son impuissance en affirmant qu'il “est assis sur un volcan”… dont il ne peut contrôler les irruptions ou les réprimer.
Son supérieur était-il mieux loti pour prévenir et sanctionner ce grave dérapage ? Il est illusoire de croire que la seule responsabilité d'un directeur général des œuvres universitaires est suffisante. Dans ce cas précis et dans beaucoup d'autres, c'est l'Etat, à son plus haut niveau, qui est interpellé.
Le prédécesseur de M. Saghour, M. Bouyahyaoui, avait lui aussi subi la foudre de sa tutelle pour avoir très mal géré la grogne estudiantine à propos de la surcharge des cités U. Ce dernier, s'en souvient-on, avait été pris en otage et enfermé dans son bureau par les étudiants en colère. Que pouvait-il faire de toute façon ? Nommé à la tête de l'ONOU en 2001, l'année faste du baccalauréat, M. Arab avait été confronté à un rush sans pareil des nouveaux inscrits. “Rebbi yestar”, s'était alors écrié l'ancien ministre M. Sakhri. Pour parer au plus urgent, ce dernier avait appelé à la solidarité gouvernementale. Internats du secondaire et logements sociaux furent dégagés afin d'abriter les bacheliers. Mais ce n'était pas assez. Les directeurs des résidences universitaires n'avaient eu ensuite d'autre choix que de “bourrer” les chambres en y faisant cohabiter jusqu'à huit étudiants. Promiscuité insupportable, queues interminables devant les cantines…, tous les ingrédients d'une explosion étaient réunis. Encouragée par les manipulations des fameux syndicats d'étudiants, elle a pris souvent des allures de véritable rébellion. Aujourd'hui encore, les campus sont en bouillonnement. Et ce n'est certainement pas le remplacement d'un directeur par un autre qui arrangera les choses. Arrivé depuis moins d'une année au département de l'Enseignement supérieur, M. Harraoubia a promis le changement.
Lors d'une visite dans les restaurants universitaires durant le mois de ramadhan, il s'est engagé à améliorer les menus… Mais au-delà de cette simple mesure, le véritable changement tient de la mise en œuvre d'une stratégie efficiente qui suppose la fin du populisme, donc une approche plus pragmatique de la gestion des œuvres universitaires.
Convaincus depuis quelques années de la nécessité de faire participer les étudiants aux frais de leur prise en charge, les pouvoirs publics ont élaboré dans ce sens un programme de réformes. Or, ce dernier est toujours dans les tiroirs. Pour le moment, l'Etat préfère supporter toute la charge financière d'un tel secteur, quitte à creuser davantage les déficits.
Un tel choix tient sans nul doute de son désir de perdurer “en ménageant le peuple”. Celui relatif à la tolérance des islamistes dans les campus obéit à la même motivation, sauf que, dans ce cas, la préservation des équilibres politiques en est la principale raison. Quant à l'université…
S. L.


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