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"Pas de parti pour Madani Mezrag"
Abdelmalek Sellal est catégorique
Publié dans Liberté le 03 - 09 - 2015

Abdelmalek Sellal remet de l'ordre dans le désordre créé par l'annonce de création d'un parti politique sous l'impulsion de Madani Mezrag. Il a affirmé que l'Etat ne transgressera pas les lois de la République. Sauf qu'en la matière, il y a eu dérive le jour où l'ex-chef de l'AIS a été invité aux consultations autour de la révision constitutionnelle.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est venu, hier, au palais Zighoud-Youcef, pour participer au cérémonial de l'ouverture de la session parlementaire, avec la ferme intention de remettre les pendules à l'heure dans la polémique naissante autour de la volonté de Madani Mezrag, ancien chef terroriste, de créer un parti politique.
Il n'a guère attendu que les journalistes lui posent la question pour entrer dans le vif du sujet. "On parle beaucoup, ces jours-ci, du retour d'un parti politique dissous. Nous confirmons qu'il n'en est rien". Très généreux, pour une fois, en déclarations sur le sujet, il a précisé que dix ans se sont écoulés depuis la mise en œuvre de la charte portant réconciliation nationale. "L'Etat a appliqué ce que le peuple a approuvé (par voie référendaire le 29 septembre 2005, ndlr). La charte a donné à ces gens-là (comprendre les terroristes repentis) des droits, mais les a soumis aussi à des obligations. Chacun d'entre eux doit s'en tenir strictement aux dispositions de cette charte." Haussant légèrement le ton, le Premier ministre a affirmé que nul n'a le droit de replonger le pays dans la crise sécuritaire des années 1990. "Toute personne, impliquée dans cette crise, n'a pas le droit de créer un parti politique ou même d'adhérer à une formation politique existante", a-t-il asséné implacable. Il a appuyé ses propos par l'article 26 de la charte pour la réconciliation nationale et l'article 5 de la loi organique relative aux partis politiques. La première disposition édicte clairement que "l'exercice de l'activité politique est interdit, sous quelque forme que ce soit, pour toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale. L'exercice de l'activité politique est interdit également à quiconque, ayant participé à des actions terroristes, qui refuse, malgré les dégâts commis par le terrorisme et l'instrumentalisation de la religion à des fins criminelles, de reconnaître sa responsabilité dans la conception et la mise en œuvre d'une politique prônant la violence contre la nation et les institutions de l'Etat". Le deuxième article cité stipule aussi distinctement que "le droit de fonder un parti politique, de prendre part à sa fondation ou de faire partie de ses organes dirigeants est interdit pour toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale. Ce droit est interdit également à quiconque ayant participé à des actions terroristes et qui refuse de reconnaître sa responsabilité pour sa participation dans la conception, la conduite et l'exécution d'une politique prônant la violence et la subversion contre la nation et les institutions de l'Etat".
Ainsi, la sentence est donc tombée sur Madani Mezrag, qui a annoncé, le 27 août dernier à Jijel, la création d'un parti politique qui porte un nom fortement évocateur : Front de l'Algérie pour la réconciliation et le salut. Bien entendu, ex-chef de l'AIS (bras armé du FIS dissous), Madani Mezrag ne pouvait ignorer qu'il tombait, dans sa démarche, fatalement sous le coup des articles de loi susmentionnés.
D'où lui venait alors son outrecuidance à entreprendre publiquement une option politique, vouée, dans l'absolu, à l'échec ? Il est loisible de croire que l'ancien meneur du groupe islamique armé ne cherchait qu'un coup d'éclat, soit se montrer en vedette dans l'actualité de cette fin d'été. Et c'est assurément réussi, puisqu'il est parvenu à créer de sacrés remous sur la scène médiatique et politique jusqu'à inciter le Premier ministre à sortir de sa réserve pour affirmer que l'Etat ne transgressera pas les lois de la République.
Sauf qu'en la matière, il y a bien eu des dérives qui ont peut-être suggéré à Madani Mezrag la possibilité de franchir aisément les lignes rouges et revenir à l'exercice politique malgré son passé qui le met sous le sceau des interdictions posées par la Charte pour la réconciliation nationale et la loi sur les partis politiques, révisée en 2012. Quasiment seul interlocuteur du pouvoir, pour le compte des groupes terroristes armés, depuis 1997, l'homme a été reçu, lors du deuxième round des consultations politiques autour de la révision constitutionnelle comme une personnalité nationale par Ahmed Ouyahia. Si l'Etat lui a donné le droit d'intervenir sur la loi fondamentale, pourquoi le priverait-il d'activer au sein d'un parti politique ou même d'en créer un ? C'est certainement de là que lui est apparue la possibilité de ressusciter le FIS dissous. Un rêve que lui et d'autres leaders du Front islamique caressent, sans aucun doute, depuis des années.


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