Des chiens errants et des sangliers sauvages rendent la fréquentation des régions montagneuses risquée. Ces animaux sont devenus un véritable danger pour les personnes et les cultures dans les communes de Aïn Beïda Hrich, de Layadi Barbas, de Baïnan et de Chigara. Des citoyens de la région de Layadi Barbas ont tout récemment interpellé le wali sur la question. Ils affirment que leurs plantations de cultures maraîchères sont régulièrement dévastées par ces animaux sauvages, à tel point que de nombreux cultivateurs renoncent, désormais, au travail de la terre. Pis, avec la rareté de la nourriture en automne et en hiver, les sangliers s'aventurent, affirme-t-on, jusque dans les ruelles des mechtas, ce qui n'est pas sans incidence sur la sécurité et la quiétude des riverains. "On ne peut plus sortir de chez soi la nuit, de peur de se heurter aux sangliers sur le seuil de la porte", dit un habitant de Layadi. Dans les régions de Baïnan et Chigara, le phénomène des cultures séricicoles dévastées par les bandes de sangliers ne date pas d'aujourd'hui. Dans la commune de Rouached, c'est la prolifération des chiens errants qui préoccupe plutôt la population. Actuellement en période d'accouplement, ces bêtes se rencontrent par bandes entières sur les routes de la région. Une présence qui n'est guère rassurante pour les écoliers issus des villages de ces contrées relativement isolées. L'on se souvient encore de la petite Amani Masbout qui a été mordue, en décembre 2012, par un chien errant dans la commune de Tassalat alors qu'elle rentrait de l'école. Et pas plus tard que jeudi dernier à Djaâta, de nombreux chiens errants ont contracté la rage après avoir mangé la charogne d'un âne enragé, ce qui a poussé les familles de la localité à garder leurs enfants à l'intérieur des maisons pour leur éviter d'être attaqués.