Afrique du Sud : l'ANC réaffirme son soutien indéfectible à la cause sahraouie et dénonce les mensonges du Maroc    Plus de 850 000 candidats entament dimanche les épreuves du baccalauréat    Décès de l'ancien photographe de l'APS Mahrez Amrouche : le ministre de la Communication présente ses condoléances    Foot/Tournoi amical (U17) /Algérie-Tunisie : la sélection algérienne poursuit sa préparation à Blida    L'Algérie préside la Commission de l'application des normes internationales du travail lors de la 113 session de la Conférence internationale du Travail    2.000 enfants issus d'Adrar et de Tamanrasset bénéficieront de séjours dans des villes côtières    Le CN condamne "les attaques agressives" sionistes contre le peuple iranien    Attaques sionistes contre l'Iran: une violation du droit international et de la Charte de l'ONU    Rima Hassane libérée !    Une équipe technique de la Sonelgaz en Syrie depuis avant-hier jeudi    La dépouille d'un jeune mort par noyade retrouvée    Lundi 30 juin 2025, dernier délai pour soumettre les candidatures    La saison 2024/2025 sélectionne son champion    L'Algérien Mohamed Meridja réélu à l'exécutif    Comment la diplomatie peut-elle être une solution à l'immigration clandestine ?    L'Ensemble ''Senâa'' de musique andalouse rend hommage à Mohamed Khaznadji    Des maisons de jeunes mobilisées pour accueillir les candidats durant la période d'examen    Décès de l'ancien photographe de l'APS Mahrez Amrouche    Le président de la République accorde un intérêt particulier aux radios locales et à leur développement    Plus d'un demi-million de cartes "Chifa" actualisées au niveau des officines conventionnées avec les organismes de sécurité sociale    Lancement lundi prochain de projets de recherche algériens retenus dans le cadre de l'initiative des alliances arabes pour la recherche scientifique et l'innovation    Secousse tellurique de 3,3 degrés dans la wilaya de Sétif    Soirée artistique à Alger en hommage à l'artiste martyr Ali Maachi    Début de la campagne moisson-battage dans les wilayas du nord, indicateurs annonciateurs d'une récolte abondante    Les performances de la troupe "Arokass" de Djanet, parmi les principales attractions de l'Exposition universelle d'Osaka    Fédération algérienne des sports aquatiques : ouverture des candidatures pour les postes techniques    Mme Hamlaoui reçoit le DG de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie    Voile/Equipe nationale (Laser) : huit athlètes en stage de préparation à Alger Plage    La victoire était à la portée des Fennecs !    Les dockers du port de Marseille refusent de les embarquer !    L'AFC veut investir en Algérie    Mascara rend un hommage vibrant au martyr Ali Maâchi    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    Une nouvelle ère de rigueur pour l'investissement    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Terrorisme : trouver le chemin ou le percer
Contribution (Liberte-algerie.com)
Publié dans Liberté le 02 - 12 - 2015

"N'est-ce pas la vertu première du nationalisme que de trouver pour chaque problème un coupable plutôt qu'une solution?" ( Amine Maalouf, Les identités meurtrières )
Nous sommes dans l'incapacité totale de maîtriser quoi que ce soit...
Des attentats un peu partout dans le monde, des j'accuse et des remises en questions pour calmer les consciences de Paris à Bamako, en passant par Tunis.
Qui aurait dit un jour que l'humanité connaitra cette phase de déclin dans une totale ignorance, que l'Homme après avoir exploré la lune, tomberait aussi bas...
Le terrorisme c'est ce qui remplace le choléra et la peste de Jadis, les morts subites, la famine et les guerres de tribus sauf qu'il est dissimulé comme un cancer qui se propage vite et en silence et le cancer, n'a toujours pas de traitement même en médecine moderne..
Ils protégeaient le président mais la présidence elle, a oublié de les protéger..
Au lendemain de l'attentat qui a ciblé, en fin de d'après-midi du mardi 24 novembre, un bus de la Garde présidentielle stationné sur l'avenue Mohamed V, devant l'ancien siège du RCD, le parti de l'ex-président Ben Ali, non loin également du ministère du Tourisme faisant 12 morts et 20 blessés selon la présidence, les analyses commencent à tomber et le moral avec..
Comment est-il possible que l'attentat ait eu lieu à quelques dizaines de mètres du ministère de l'Intérieur, un endroit théoriquement très sécuritaire qu'un homme – probablement ex agent de la garde présidentielle- monte dans un bus bien gardé puis se fait exploser, comme si de rien n'était ?
Il faut se rendre à l'évidence, que cet attentat est encore une fois, le résultat d'une faille sécuritaire, tout comme celui du musée du Bardo et de Sousse, l'été dernier mais qui est derrière ce laxisme flagrant ?
"Comme d'habitude, nous montions dans le bus pour aller travailler. (...) On n'a pas fait attention car tout le monde se connait, il faut une 'carte de service' pour monter. Le chauffeur est un des nôtres, tout le monde se connaît, personne ne peut monter comme ça" a témoigné un agent de la garde présidentielle à la radio régionale de Tataouine. ..
Résumons donc, un homme bondé d'explosifs (10kg) dans un sac à dos arrive sans problème en plein centre ville, monte dans le bus incognito, puis appuie sur sa ceinture en plein jour. Peut-on encore parler de sécurité dans ce pays ?
Bien sûr, politiciens et journalistes n'ont pas manqué de pointer du doigt l'absence de la loi anti terroriste qui a mis du temps pour être promulguée comme si c'était simplement un problème de texte juridique ?
L'identité n'est pas innée, elle se construit et se transforme
Le véritable problème est l'amalgame qui paralyse la société, nous ne savons plus qui nous sommes, ni qui ils sont ces ennemis ? qui tirent de loin et se rapprochent de temps en temps et c'est quand ils se rapprochent que nos médias haussent le temps. Quand il frappent à Jelma, on se fait tout petits..
Peut-être qu'il est grand temps de comprendre et d'expliquer aux autres que le terrorisme ne frappe pas seulement l'occident, les tours du World Trade Center ou pendant dix ans chez le voisin...
Le terrorisme peut débarquer sans prévenir tout comme la mort, peut toucher sans s'excuser et que ce n'est pas une question individuelle. L'un des problèmes majeurs de la société est cet individualisme qui divise , les Tunisiens doivent apprendre à s'unir de manière efficace et non seulement à être solidaires.
On ne peut s'unir si on continue à alimenter la discrimination régionale, de genre, d'orientation sexuelle et religieuse, on ne peut s'unir que lorsqu'on a compris l'importance de la diversité et cesser notre hypocrisie sociale et il faut beaucoup de courage pour atteindre cette maturité et beaucoup d'efforts communs et surtout, beaucoup de bonne volonté.
Beaucoup de jeunes ont ‘solidaires', on le voit à leurs statuts sur les réseaux sociaux et à l'expression de leur visage dans la rue ou dans les cafés mais ceux qui crient à la ‘guerre' contre le terrorisme seront-ils réellement prêts à s'engager demain dans les rangs de l'armée, à s'investir à aller dans les montagnes à la chasse des hyènes ?
Ceci nous conduit au constat amer que le degré de conscience n'a pas encore atteint son apogée, on ne peut entamer une guerre sans connaître son ennemi, ses et son territoire..
La stabilité n'est pas d'avoir un gouvernement ou d'organiser des élections, la stabilité c'est la transparence et le professionnalisme or nous n'avons hélas ni l'un ni l'autre. Je réponds à ceux qui comparent la Tunisie à la France en disant : ‘ même dans un pays développé comme la France, il y a un attentat' qu'en France, il s'agît de terrorisme issus des communautés diverses qui elles, résultent de l'immigration de masse ce qui est très délicat.
En Tunisie, nous n'avons pas diverses communautés et les minorités vivent en paix comment est-il donc possible pour un pays à la population jeune comme la notre de se transformer en terreau de recrutement de djihadistes?
C'est un leader qu'il nous faut
C'est le provisoire et les promesses électorales non tenues qui ont activé le processus de recrutement, la discrimination et le gap poignant entre le SMIG et le SMAG, entre le nord et le sud, c'est ‘échec de la gestion politique et la communication publique qui sont en partie en cause de nos désastres.
C'est la crise économique, la fermeture des hôtels et le chômage qui ont cédé place à l'ignorance et à la haine et c'est la mauvaise gestion de tout ceci qui a provoqué le chaos.
Aucun pays n'est à l'abri des problèmes mais il y a des pays qui ont à leur tête des leaders qui savent guider leurs équipes, qui savent leur apprendre à se surpasser à donner le meilleur d'eux même et ce, pas uniquement en matière de lutte anti-terrorisme mais dans tous les domaines, de l'éducation à l'aérospatial. Vladimir Poutine, même avec un style de leadership rigide et charismatique, en est le parfait exemple.
Chaque tunisien et chaque tunisienne doit apprendre à être l'ambassadeur de son pays, à être lui-même un leader qui ne se laisse pas baratiner et qui ne se fait avoir ni par un discours politique stérile, ni par une quelconque propagande extrémiste .
Cessons d'être des terroristes sans le savoir..
En attendant de comprendre ce qui s'est réellement passé, et de démasquer les ‘méchants', il est grand temps de se remettre au travail et de voir les choses en face. Cessons d'être susceptibles, soyons plutôt professionnels, cessons d'accuser, construisons.
Le terrorisme c'est aussi remettre son travail à demain, c'est donner un billet de banque à un policier après avoir grillé son feu rouge, c'est les pots de vin, la bureaucratie, la triche dans les écoles, le plagiat chez les journalistes et chercheurs et le silence complice du peuple asservi.
Cessons donc d'être des terroristes avant de combattre le terrorisme, unissons nous avant qu'ils nous divisent à jamais, armons nous d'amour et de professionnalisme et de bonne foi, portons hauts nos livres et hissons nos drapeaux.
Post Scriptum : ces écrits sont valables pour mon Algérie aussi.
De Tunis (pour Liberte-algerie.com)
Mounira El Bouti


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.