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"Des compromis difficiles pour les années à venir"
La situation économique de l'Algérie vue par la Banque mondiale
Publié dans Liberté le 14 - 04 - 2016

Les réserves internationales de l'Algérie demeurent élevées, à 28 mois d'importations, mais elles s'amenuisent rapidement, relève la Banque mondiale.
"Les autorités ont peu de choix, si ce n'est de rétablir les équilibres du budget et du solde extérieur", souligne le Banque mondiale (BM) dans son dernier rapport de suivi de la situation économique de l'Algérie, publié avant-hier. Le rapport évoque "des compromis difficiles pour les années à venir" auxquels font face "les responsables politiques".
En 2015, indique la BM, la croissance s'est ralentie, redescendant à 2,9%, sous l'effet de la baisse du prix moyen du pétrole, qui est passé de 100 dollars le baril en 2014 à 59 dollars le baril l'année dernière. "Parce qu'au départ on s'attendait à ce que cette baisse soit de courte durée, le défaut d'assainissement des finances publiques a entraîné un doublement du déficit budgétaire, qui s'est établi à -15,9% du PIB en 2015", relève la Banque mondiale. Le déficit du compte courant a triplé pour se situer à -15,2% du PIB en 2015. Les exportations d'hydrocarbures ont chuté, passant d'un pic de 36% du PIB en 2011 à 19% du PIB en 2015, tandis que les recettes provenant des hydrocarbures ont reculé d'un pic de 27,4% du PIB à 14% du PIB. En raison des décaissements de sommes très importantes, le Fonds de stabilisation pétrolier a vu ses ressources chuter de 25,6% du PIB en 2014 à 16,2% du PIB. Les réserves internationales demeurent élevées, à 28 mois d'importations, mais elles s'amenuisent rapidement. Malgré une politique monétaire restrictive, l'inflation a atteint 4,8% en raison notamment de l'effet de répercussion d'une dépréciation en valeur nominale du dinar de 20%, qui visait à corriger le déséquilibre extérieur. Le taux de chômage est passé à deux chiffres. La croissance devrait rester, cette année, peu élevée, soit à 3,4%, tirée par le dynamisme modeste dans l'industrie des hydrocarbures, avec le lancement de projets gaziers, et par les secteurs hors hydrocarbures selon les prévisions de la Banque mondiale. Pour 2017, l'institution de Bretton Woods table sur une croissance de 3,1%. Selon les dernières projections du Fonds monétaire international, publié avant-hier également, la croissance en Algérie devrait s'établir à 3,4% en 2016 contre 3,7% en 2015. Le FMI prévoit un taux de croissance de 2,9% en 2017. Selon la Banque mondiale, la croissance économique en Algérie bénéficierait d'une dépense publique revue à la baisse mais toujours positive et d'une stagnation des exportations des hydrocarbures, surtout si les prix du pétrole restaient faibles ou s'effondraient davantage, et si la reprise mondiale restait timide. En 2017-2018, après un certain redressement des prix du pétrole, la croissance continuera d'être tirée par l'investissement public et des subventions, toujours importantes. L'investissement privé restera timide en raison des incertitudes sur le plan intérieur et des menaces sécuritaires au niveau régional. La Banque mondiale fait état de certains risques "orientés à la baisse". Sur le plan extérieur, l'institution cite une baisse plus forte que prévue des prix de l'énergie et une reprise de la croissance lente chez les partenaires commerciaux de l'Algérie en Europe et en Chine sur le plan intérieur, les risques englobent le mécontentement social qui gagne de l'ampleur, les coupes budgétaires, des hausses d'impôts et des niveaux de chômage élevés chez les jeunes. "La volonté politique et le consensus national pour rationaliser les subventions inefficaces et généreuses se dessinent lentement, mais une telle réforme exige de meilleurs filets de sécurité, un système de transferts monétaires qui dessert ceux qui sont dans le besoin et une campagne médiatique bien ficelée durant sa mise en œuvre", souligne la Banque mondiale.
En dépit de ces risques, estime le rapport, "le fléchissement des prix du pétrole représente une occasion de procéder à une réorientation structurelle de l'économie, allant de la prédominance du pétrole et du secteur public vers une croissance plus diversifiée qui fait une plus grande place au secteur privé".
Meziane Rabhi


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