Amnesty International a accusé hier l'Egypte d'avoir eu recours à des "arrestations massives d'une efficacité redoutable" pour empêcher la veille des manifestations contre le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi à l'appel de mouvements laïcs et de gauche. Bravant l'interdiction générale de manifester sans autorisation, une cinquantaine de personnes ont fait irruption lundi sur une place du centre du Caire en scandant des slogans hostiles au gouvernement avant d'être dispersés. La police a arrêté lundi et les jours précédents au Caire et à Alexandrie, dans le Nord, des centaines de personnes appelant notamment à manifester sur les réseaux sociaux. "Les forces de sécurité ont arrêté arbitrairement des centaines de personnes en réponse à l'appel à manifester hier" et "un grand nombre de membres des forces de l'ordre se sont déployés pour empêcher tout rassemblement au Caire", a affirmé hier Amnesty International dans un communiqué. Pour la seule journée de lundi, "au moins 238 personnes, dont des étrangers, des activistes et des journalistes ont été interpellés dans toute l'Egypte", poursuit l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme. R. I./Agences