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55e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 11 - 05 - 2016

Résumé : Meriem est contente de sa journée en plein air. Mais le ciel devenait bas, et elle rebrousse chemin pour rentrer avec Daouia qui marchait derrière elle. La neige avait fondu par endroits, et ses pas glissaient. Avait-elle peur ?
Elle hoche la tête :
-Oui. Un peu. Je craignais qu'on s'égare dans ces sentiers enneigés.
-Que fais-je moi donc ici ?
-Je sais que je ne devrais pas m'inquiéter, mais comme je n'ai pas l'habitude de ces endroits un peu étrangers pour moi, je ne pouvais m'empêcher de penser au pire.
-Ne t'en fais donc pas, Ali est déjà remonté, et nous allons le suivre de loin. S'il avait vu qu'il pouvait y avoir un quelconque danger, il n'aurait pas hésité à venir à notre rencontre.
-Je le pense bien Douia, mais je suis très satisfaite de ma journée, et je vous en remercie infiniment, toi et Ali.
Daouia lui prend la main :
-Tu n'as pas à nous remercier, c'était un plaisir de t'avoir avec nous.
Tu pourras venir à la maison quand tu voudras, je te recevrai toujours avec joie. Meriem allait répondre, lorsque son pied droit heurte une grosse pierre, elle trébuche et tente de s'accrocher à quelque chose, mais la boue accrochée à ses bottes n'était pas pour l'aider. Elle perd l'équilibre et tombe de tout son long dans la neige !
-Oh mon Dieu !, s'écrie Daouia, en courant vers elle, pour l'aider à se relever. Meriem s'agrippe à son bras et tente de se remettre sur pied. Une douleur fulgurante traverse sa jambe droite. Elle pousse un long cri et se laisse tomber dans la neige, avant de vomir ses entrailles.
Daouia s'affole :
-Meriem ! Meriem !
La jeune fille essuie sa bouche et reprend son souffle avant de lancer :
-Je crois que je me suis fracturé la
jambe.
-Ne dis pas de bêtises. C'est sûrement une petite entorse ou une foulure que tu as à la cheville. Je vais rappeler Ali, et nous allons te conduire à la polyclinique.
-Il fera bientôt nuit, lance Meriem qui commençait à frissonner. Et j'ai tellement froid.
Daouia se relève :
-Ne bouge pas, je reviens dans quelques secondes.
Une demi-heure plus tard, Meriem se retrouve à la polyclinique du village. Ali l'avait portée jusqu'à la ferme, puis avait fait appel à un conducteur de tracteur pour se frayer un chemin à travers la route enneigée. Daouia semblait inquiète.
Elle s'en voulait à mort de ne pas avoir pu empêcher cet accident de dernière minute. Mais le fait était là. Meriem ne pouvait pas se tenir sur sa jambe droite.
Le médecin diagnostique une fracture et ordonne la pose d'un plâtre avant de prescrire quelques médicaments que Ali s'empressera d'aller acheter à la pharmacie. Puis tout le monde remonte à la ferme dans le tracteur, et Daouia, plus morte que vive, tape à la porte de la grande maison. Taos leur ouvre et écarquille
les yeux :
-Qu'est-il arrivé à Meriem ?
-Ce n'est rien, elle s'est fracturée en tombant dans la neige, répond Ali, qui venait de pénétrer dans la grande salle pour déposer la jeune fille sur un canapé.
Taos porte la main à sa gorge :
-Elle s'est fracturé la jambe, et tu trouves que ce n'est pas grand-
chose ?
Ali remet son burnous sur ses épaules et répond d'une voix où perçait la
colère :
-Bien sûr que ce n'est pas grand-chose. Meriem aurait pu tomber sur quelque chose de tranchant ou se briser la nuque sur une pierre. Grâce à Dieu, elle est vivante, et sa fracture ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir.
Houria qui venait de sortir de chambre s'avance et demande :
-Que se passe t-il ? Pourquoi tout ce monde et ces cris ?
Puis elle remarque Meriem sur le canapé, et ses yeux lancèrent des éclairs :
-Te voilà enfin, petite vaurienne. J'ai passé la journée à me faire un sang d'encre pour toi. Où étais-tu donc
passée ?
-J'étais avec Daouia. Nous nous sommes promenées.
-Voyez-vous cela. Tu te promenais, alors que je m'inquiétais pour toi (puis elle remarque sa jambe plâtrée). Qu'as-tu à la jambe ?
Meriem déglutit et lance un regard suppliant à Daouia qui ose répondre :
-Meriem a glissé dans la neige. Elle s'est fracturé la jambe, et nous l'avons emmenée à la polyclinique où on lui a posé ce plâtre.
Houria suffoquait :
-Et tu viens me raconter ça sans honte ni gêne Daouia ? C'est toi que j'accuserais la première dans ce qui arrive à ma belle-fille. C'est toi la grande fautive. Tu lui as farci le crâne avec tes balivernes, et tu l'as entraînée dans la neige. Ce matin, elle a quitté la maison sans avertir qui que ce soit, on dirait que personne n'existe pour elle.
-Lla Houria...
-Tais-toi ! Je ne t'ai pas autorisée à me répondre. Demain j'enverrai un télégramme à Amar, et il avisera. Je lui avais pourtant assuré que durant son absence, les rats sortent de leur trou. Ah ! Mon Dieu, s'il était ici en ce moment, je ne sais pas ce qu'il aurait fait en voyant sa fille dans un tel état.
Qui t'a donc poussée dans la neige
Meriem ?
-Personne. J'ai glissé.
-C'est bien fait pour toi. Cela t'apprendra à fréquenter ces gueux !
Ali lève la main et s'écrie :
-Nous ne sommes pas des gueux Houria ! Rappelle-toi plutôt ta condition avant que Amar ne vienne te repêcher et ne t'assure une vie décente.
Houria pâlit. Ali venait de dire une vérité qui réveilla ses démons. Elle prend une lente inspiration et lui indique la sortie :
-Dehors, vieux chenapan ! Dehors ! Que je ne voie plus ton air de sorcier. Et toi, la petite demeurée, qu'attends-tu pour prendre ton mari et retourner dans ton taudis ?
(À suivre)
Y. H.


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