Le président de l'USC qui vient d'être radié à vie pour toute activité sportive par la commission de discipline de la LFP est scandalisé par cette sanction. Dans une déclaration à Liberté, Abdelmadjid Yahi crie à la hogra : "Ce n'est pas à Haddadj de prendre une sanction pareille à mon encontre. La radiation à vie d'un président de club ou d'un joueur ne relève pas des compétences de la FAF et de la LFP. C'est à la suite d'une proposition faite par la FAF au MJS, à l'Observatoire national du sport et au COA, conformément à l'article 100 de la loi n° 04-10 du 18 août 2004, qu'une mesure de radiation devra être prise. C'est déjà une flagrante violation des lois et règlements de la République", dénonce d'emblée Yahi. Et d'ajouter : "Je ne suis guère surpris par cette sanction, car je sais comment fonctionnent nos structures. Ils ont fait descendre illégalement Aïn Fakroun en croyant que l'USC va se taire, c'est faux. On est là pour défendre notre cause jusqu'au bout", indique Yahi, qui estime avoir évité la violence dans plusieurs villes comme Oum-El-Bouaghi compte tenu du fait que les supporters sont frustrés par les sanctions injustes prises contre l'USC. "Je me demande si la sanction prise dans l'affaire CRBAF-ASK est illégale ? Pourquoi ?", s'interroge-t-il. Et d'enchaîner : "Ils ont appliqué le règlement de la Fifa qui ne colle pas avec cette affaire, alors que l'article 81 alinéa c de notre règlement est clair et sans équivoque dans cette histoire. Pourquoi n'ont-ils pas appliqué cet article 81 en défalquant les 3 points à l'ASK ? La commission de discipline devrait être en principe présidée par un juriste conformément au règlement de la Fifa, Haddadj est un chimiste donc il n'a pas le droit de la présider. Lorsqu'ils m'ont convoqué la première fois, ils m'ont posé la question sur mes déclarations tenues à la télévision. Je me suis expliqué, ils étaient tous d'accord avec moi", explique-t-il. Yahi fait savoir que la LFP fait dans les deux poids, deux mesures. "En 2014, le président Hannachi avait déclaré ouvertement devant tout le monde que Raouraoua lui a demandé de céder le match au Ahly du Caire, pourquoi Haddadj ne l'avait-il pas convoqué pour le radier ? Vous voyez que chez nous, c'est toujours la hogra et la politique des deux poids, deux mesures." À propos du recours qu'il compte introduire, Yahi explique qu'il va respecter toutes les procédures et qu'il réserve une surprise à ceux qu'ils l'ont sanctionné. "Je vais engager un recours auprès de la FAF qui ne va pas aboutir, ça c'est sûr ! Ensuite, j'irai au TAS algérien, si là aussi on me boude, il ne restera que la Fifa, et là, je peux vous dire que j'ai d'autres choses plus graves à révéler. Je préfère ne pas les divulguer jusqu'à ce que la procédure soit respectée à fond. En Algérie, on s'est habitué à ce genre de pratique", conclut le président qui a offert le premier titre de champion à l'USC durant les années 90. RACHID ABBAD