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128e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 23 - 08 - 2016

Résumé : M'hamed consentit à accompagner la vieille Taos à la maison. Cette dernière l'exhorte à lui raconter tout ce qu'il connaissait sur Meriem. Le jeune homme ne se fera pas prier pour se confier à elle. Il lui avoue avoir surpris une curieuse conversation à son sujet entre ses parents adoptifs.
Il se tait, laisse échapper un soupir, puis reprend :
-Je demeurai interdit un moment. J'avais encore du mal à assimiler que ces deux personnes que j'ai toujours considérées comme mes propres parents, et auprès de qui j'ai grandi n'étaient pas en réalité ma vraie famille.
Qui étais-je donc ?
Qui étaient mes parents ? Qui est cette Meriem, et pourquoi m'a-t-elle abandonné à ma naissance ? Je passe une mauvaise nuit. Des cauchemars avaient peuplé mon sommeil. Je me lève très tôt et me rends dans les champs, puis je reviens à la maison par la porte de derrière. Alors que mon père s'apprêtait à sortir par là, j'entendis ses pas et me rabattais sur le côté.
Il ne m'avait pas encore aperçu et parlait à haute voix. Il recommandait à ma mère de ne rien dire au sujet de l'héritage ni à moi ni aux autres, et précisait qu'après tout, j'étais leur propre fils puisqu'ils m'avaient élevé. Cependant, il espérait qu'à la fin de mes études, je m'installerai en ville, et de ce fait, j'aurai un bon boulot et ne m'encombrerai pas trop de ces affaires d'héritage qui les préoccupaient tant. Ma mère avait acquiescé et a été jusqu'à lui répondre que Meriem aussi résidait en ville et qu'elle pourrait rencontrer son propre fils sans le reconnaître. Qui était donc cette Meriem, ne cessais-je de me demander ?
Deux jours passent. Mes parents n'avaient plus reparlé sur ce sujet, alors que je guettais le moindre mot. Mais au troisième jour, mon père rentre des champs et annonce à ma mère que Meriem venait d'arriver à la ferme avec ses deux enfants. J'étais au salon, devant la télé, mais mon père, pensant que je n'étais au courant de rien, avait débité sa phrase sans prendre des gants. Ma mère s'était pincé les lèvres sans répondre. Elle m'avait regardé, puis s'était levée pour rejoindre son mari dans la cuisine en lançant, qu'après tout, Meriem T. avait l'habitude de venir passer ses fins de semaine ou ses vacances à la ferme.
M'hamed soupire. Taos était en train de laver des pommes de terre et l'écoutait sans l'interrompre.
-Je compris donc que c'était de Meriem T. qu'il s'agissait. J'étais sidéré. Une femme comme elle ne pouvait abandonner son enfant. Elle était une mère exemplaire, et on la citait en exemple au village où elle était adulée et fort respectée. J'étais aussi heureux qu'étonné de savoir que ma mère n'était pas n'importe qui. Cependant mes angoisses reprirent le dessus. Cette femme m'avait mis au monde mais ne voulait pas de moi. Et puis, qui était donc mon père ?
Et quel âge avait-elle donc lorsque je suis né ? À proprement parler, je la trouvais trop jeune pour avoir un grand garçon de mon âge. Je retourne en ville, le cœur gros et l'esprit préoccupé. Je tentais de retrouver sa trace, tout en menant une discrète enquête auprès de quelques connaissances qui étaient proches de la famille T. Certains me jurèrent que cette femme ne s'était jamais mariée auparavant, et le seul homme qu'elle avait sincèrement aimé était son mari actuel Hakim. Je compris alors, qu'hormis mes parents, et peut-être toi khalti Taos, personne n'était au courant de cette histoire qui me semble de plus en plus curieuse. Un jour, alors que je rôdais autour de l'école primaire du quartier, j'entrevois Meriem avec ses deux enfants. Le lendemain, je tente de me rapprocher d'eux, ou du moins de l'aîné des garçons, qui s'appelle Kamel, n'est-ce pas ?
-Oui. C'est ça. Il s'appelle Kamel.
-Mais le petit avait pris peur à ma vue et s'était enfui. Je l'ai suivi et je l'ai pris par le col de son veston, mais il s'était dégagé et s'est échappé. Le cadet m'avait lancé un regard méfiant. Je ne leur voulais aucun mal, bien sûr. Je voulais juste savoir où ils habitaient ou bien où travaillait leur maman. Je refais le même manège le lendemain et même le surlendemain. En vain. Mais au quatrième jours, leur mère les accompagne puis les attend à leur sortie.
Elle me repère et s'approche de moi pour me sermonner. Depuis, je ne fais que fuir à sa vue. Je ne leur veux pas de mal khalti Taos. La présence de Meriem me rend vulnérable. Elle est si élégante, si imposante que j'ai même peur de l'approcher. J'ai encore du mal à croire qu'elle est ma mère, et je ne sais plus quoi faire pour connaître toute la vérité.
(À suivre) Y. H.


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