D'éminents professeurs et chercheurs algériens, dont certains sont installés à l'étranger, participent à ce premier congrès qui réunit pour la première fois des chercheurs et des entrepreneurs. Plus de 227 projets et travaux de recherche déposés ont été étudiés et corrigés par les professeurs dont une centaine, touchant une quinzaine de disciplines telles que l'électronique et l'électrique, les matériaux, l'agriculture et la nutrition, la biotechnologie et la santé, les mathématiques, l'informatique, l'hydraulique, la physique et la chimie, a été retenue, a indiqué le Pr Mezoui Madani, président du premier Congrès sur les sciences et les technologies appliquées Casta 16 qui a ouvert, hier, ses travaux à la bibliothèque de l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès. D'éminents professeurs et chercheurs algériens, dont certains sont installés à l'étranger, participent à ce premier congrès qui réunit pour la première fois des chercheurs et des entrepreneurs. "Notre objectif est de rapprocher les universitaires chercheurs et innovateurs aux entrepreneurs et opérateurs économiques nationaux pour traduire ces recherches en projets concrets", a-t-il souligné. L'orateur s'est félicité de l'enthousiasme et de l'intérêt accordé par les étudiants et chercheurs à ce travail mené par la Casta 16 et l'Organisation nationale pour le développement scientifique et technologique. Le Pr Madjid Boutemeur, professeur des universités, docteur en physique nucléaire et physique des particules, a été le premier à intervenir sur "la hadronthérapie", une spécialité appliquée pour le traitement des cellules cancéreuses, qui réunit la physique des particules, le numérique et la médecine. Pour cet éminent professeur qui travaille sur le "grand collisionneur de hadrons" (LHC), le plus puissant accélérateur de particules du monde, implanté à la frontière franco-suisse, et plus particulièrement sur le "solénoïde compact pour muons" (CMS), la recherche pluridisciplinaire constitue la nouvelle tendance dans l'approche des problèmes de développement, de santé et de nutrition qui se posent à l'humanité en ce XXIe siècle. L'intervention de ce professeur, candidat au prix Nobel, a également touché d'autres domaines : la physique nucléaire, la chimie, l'énergie et la physique des particules. Dans un point de presse en marge de cette manifestation, M. Madjid Boutemeur est revenu sur son projet qui consiste à extraire des tumeurs du cerveau en un temps record précisant que de telles opérations sont possibles à condition de créer un centre de recherche qui fait office, en même temps, de clinique pouvant accueillir et traiter plus de 2 000 patients par an. Le coût de ce projet est, selon lui, de 140 millions d'euros seulement. Même si la science n'a pas encore élucidé complètement le fonctionnement de ces caractéristiques des particules cellulaires que sont les neutrons, les protons et les noyaux atomiques, elle utilise un accélérateur thermonucléaire implanté au sous-sol d'un hôpital pour transférer l'énergie sur une cible telle que la cellule maligne pour la réparer ou l'éliminer en 90 secondes, a-t-il expliqué. Ce traitement utilisé au Japon et en Allemagne permet déjà de soigner des cancéreux en un temps record pour un coût de 21 000 euros pour chaque traitement, ce qui est loin de la lourde facture d'une prise en charge dans nos hôpitaux, dira-t-il, soulignant que plus de 2 000 patients par an sont traités avec un taux de guérison de 77 %. Le taux de survie par tranche d'âge est de 79% pour les enfants, 62% pour les femmes et 46% pour les hommes. M. T.