Le premier anniversaire du décès du journaliste Salem Hammoum a été commémoré, hier, dans son village natal, Ihitoussen, dans la région de Bouzeguène, où une cérémonie de recueillement a été organisée sur sa tombe en présence d'une foule importante. De nombreux habitants de la région, ses amis, des élus locaux ainsi que ses anciens collègues et confrères journalistes étaient présents à cet hommage qui a débuté avec une marche silencieuse organisée du domicile du défunt jusqu'au cimetière où il a été inhumé l'année dernière à la même date du 21 septembre. Après le dépôt, sur sa tombe, de plusieurs gerbes de fleurs par sa famille, l'Association des journalistes de Tizi Ouzou, le comité de village d'Ihitoussen, le Croissant-Rouge local et les élus, la parole a été donnée à tous ceux qui l'ont connu pour apporter leur témoignage sur le parcours très peu commun de ce journaliste qui a passé ses cinq dernières années à lutter contre sa lourde maladie sans jamais donner de répit à sa plume dont il a continué à user jusqu'à son dernier souffle. Dans une ambiance chargée d'émotions fortes à arracher des larmes et à nouer des gorges, les intervenants, dont ses anciens amis, ses collègues du Soir d'Algérie ainsi que les membres de l'Association locale des journalistes ont, tour à tour, rappelé le courage, la simplicité, la pertinence, la rigueur, la loyauté et la ténacité de cet homme qui imposait le respect aussi facilement qu'il gagnait l'estime des autres. Salem Hammoum, qui a consacré plus de dix années de sa vie au journalisme qu'il a exercé au quotidien Le Soir d'Algérie, souffrait d'un cancer cinq années avant son décès. Cinq années durant lesquelles il n'a perdu ni son sourire ni sa sagesse et encore moins son moral d'acier et sa ténacité. Toutefois, telle une bougie, Salem fondait à vue d'œil tout en donnant un brin de lumière à ses semblables, jusqu'à ce que son évacuation vers un hôpital à l'étranger devienne une urgente nécessité. Une évacuation vite exploitée par certains "charlatans" pour s'adonner à une campagne faite dénigrement et de calomnie à son encontre, alors qu'il était entre la vie et la mort. Après des soins qui, malheureusement, ne lui ont pas été salvateurs, Salem Hammoum regagne son village où il s'est s'éteint parmi les siens, à l'âge de 65 ans, quelques semaines après la célébration de la Fête de la forge dont il est le fondateur. Samir LESLOUS