Meriem Akroun est une jeune poétesse qui vient d'éditer son deuxième recueil de poésie intitulé Face à la mer paru aux éditions Tira. Pour Meriem, "l'écriture a fait de moi une fille libre et heureuse. Oui je suis heureuse d'être accueillie et entendue parmi les poètes et écrivains". À travers son ouvrage, Meriem nous invite à un "voyage dans des mondes sans limites, des mondes où on peut tout faire et où on se sent libéré de tout. Quand j'écris, je m'évade de cette frustrante réalité pour rejoindre les délices d'un monde irréel qui me permet de m'exprimer en toute liberté", a-t-elle confié. Pour l'écrivain Youcef Zirem, qui a préfacé le recueil, "l'harmonie et la profondeur des mots de Meriem Akroun sont un vrai délice. Chargés de sens et de puissance, ses mots deviennent des leçons de vie. Et nous avons tous besoin de ces leçons de vie pour avancer, pour croire à un monde meilleur. Le courage de Meriem est à méditer". Meriem est cette femme qui lutte chaque jour. "La chaise roulante a pris la place de mes jambes. Mon portable est devenu ma voix. Et alors ? Je ris de ma maladie. Et alors ? Je tourne en dérision ce qui est dérisoire. Et alors, je veux ma place et pas plus que cela", écrit-elle. Née le 25 janvier 1984 à Constantine, Meriem Akroun est une passionnée de la poésie et de la force du verbe avec lesquels elle fait face à son quotidien et à ses difficultés de tous les jours. "Ma passion pour la poésie remonte à ma tendre enfance, lorsque mon enseignante de français m'a demandé d'écrire un poème. Ce que j'ai fait avec un grand bonheur et un énorme plaisir. À partir de cet instant, les mots m'ont habitée. Ecrire est devenu indispensable à ma vie. Mon premier recueil de poème intitulé Hymne à la vie fut publié en avril 2006 à Annaba", indique Meriem. À travers son recueil Face à la mer, c'est aussi une note d'espoir qu'elle exprime "face à un monde cruel". "Demain le jour se lèvera pour un autre destin, une histoire jusqu'au soir. Demain peut-être le monde nous sourira, il sourira aux enfants de demain, oui demain peut-être. Demain peut-être, tous les présidents du monde ne feront qu'une ou une seule nation. Arrêtez de courir après l'or noir ou faire la différence entre les religions car ça ne sert à rien, le monde a besoin de paix", écrit-elle encore dans l'un de ses poèmes intitulé Demain peut-être qui est aussi un hymne à la jeunesse. Une jeunesse en quête de parole et un appel à la joie. "Au nom des handicapés, je ferai tout pour qu'on reconnaisse leurs droits dans ce bas monde. Au nom de la poésie et des poètes, j'écrirai sans cesse pour que la plus belle matière soit reconnue aux yeux du monde. Au nom de l'amour et de l'amitié, je ferai de la vie un tapis de fleurs blanches et roses symbolisant la pureté et la passion." Tel est le vœu exprimé par Meriem Akroun, cette plume en devenir. K. Tighilt