L'acte de verdir Aïn Melha fait l'unanimité même au sein des riverains de la cité Aïn Naâdja qui se réjouissent de humer un jour ou l'autre un bol d'air frais. La forêt de Aïn Melha, sise à Gué de Constantine, sera d'ici peu la destination privilégiée des écologistes et pourquoi pas l'étape prochaine, sinon toute choisie des férus du jogging ! Ainsi en a décidé Benamar Mohamed, le wali délégué à la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs, qui a décidé d'intercéder en faveur de la préservation de la forêt auprès du wali d'Alger et de la direction générale des forêts. C'est qu'il ne se suffit pas de mots, puisqu'il a exigé une maîtrise d'œuvre portant sur l'étude d'une mise en valeur du futur poumon vert d'Alger, auprès d'Ould Beziou Saïd, le vice-président chargé de l'environnement auprès de la municipalité de Gué de Constantine. "C'est l'opportunité rêvée pour que Gué de Constantine efface de son historique le statut de terre d'asile pour les sans-logis qui a favorisé l'éclosion d'une multitude de bidonvilles. À ce titre et pour que Gué de Constantine s'humanise, l'éradication de la méga favela de Aïn Melha, il doit être verdoyé au plus vite, afin d'offrir à nos concitoyens ce lieu de détente et de repos qu'ils n'ont pas. Donc, le mieux est de faire vite pour avoir en main l'idée architecturale inhérente à son aménagement et d'éviter ainsi que la frondaison de Aïn Melha ne tombe dans les rets des adeptes de l'économie informelle. Le risque est d'autant récurrent, eu égard à ces mini-camions de marchands de légumes qui scrutent l'horizon du boqueteau pour gagner du terrain", a-t-on su de notre interlocuteur. Pendant ce temps et sur l'abrupt sentier de la futaie, le ballet des engins pelleteuses s'astreint à moissonner à coups de godets d'engins d'excavation les troncs d'arbres, les amas de gravats et de déchets ménagers que d'anonymes pollueurs jettent en ce lieu-ci. C'est dire l'urgence d'aménager ces bosquets afin de les protéger également des adorateurs de Bacchus. "Ceci se veut également une œuvre de salubrité publique qu'envisage d'entreprendre le wali délégué de Bir Mourad Raïs afin de répondre aux multiples plaintes du voisinage, notamment les habitants de l'avoisinante cité des 400-Logements, qui se plaignent de désagréments, dont les nuisances sonores que génèrent d'indus occupants d'une... nuit. En effet et depuis le mois de février 2015, date à laquelle la forêt fut vidée de ses baraques, toute une faune de SDF gravite autour de la forêt de Aïn Melha et squattent l'intérieur évasé des buses géantes de 1,80 m de diamètre pour dormir ou pour s'adonner à des soirées de beuveries. D'où la décision de colmater ces tripots organisés à l'intérieur de ces gros tuyaux en béton précontraint que des opérateurs du secteur du bâtiment avaient abandonnés à la lisière de la forêt. Autre optique de notre plan communal de développement, ceci est d'autant nécessaire pour protéger les enfants du collège Lounis qui est en face de la forêt. Et comme Dame nature a horreur du vide, l'esplanade de la forêt, qui est contiguë au boulevard Mohamed-Boudiaf, s'en trouve squattée par les parkingueurs qui rançonnent les automobilistes", a tenu à préciser notre interlocuteur, en guise d'un SOS qu'il lance à l'autorité. Du reste, l'acte de verdir Aïn Melha fait l'unanimité même au sein des riverains de la cité de Aïn Naâdja qui se réjouissent de humer un jour ou l'autre un bol d'air frais. Tout bien considéré, c'est du tout "benef" le zoning de nettoyage et l'amélioration urbaine des grands axes de Gué de Constantine, dont le boulevard Mohamed-Boudiaf, le lieudit Safsafa ainsi que la RN 63 et le CW 14, qu'a ordonné M. Ben Amar. Donc, le mieux est d'attendre pour voir, car le citoyen doit juger sur pièce. Louhal N.