Après avoir observé un silence pendant plusieurs mois, Sonatrach, principal bailleur de fonds du MCA, et par le biais du conseil d'administration de la SSPA-Le Doyen, a "pondu" deux communiqués en moins de 24 heures pour rappeler à l'ordre le premier responsable du club de football, Omar Ghrib. Les membres du CA de la SSPA/Le Doyen exigent plus de retenue de la part de ce responsable qui ne rate pas une occasion pour lancer des accusations infondées. Les premières décisions prises à l'encontre de Ghrib consistent à "limiter ses pouvoirs à titre conservatoire" et le reléguer au rôle de simple dirigeant. Dans le deuxième communiqué, la SSPA/Le Doyen, en complément des résolutions prises par le conseil d'administration de la SSPA-Le Doyen lors de la réunion du 22 novembre 2016, a adressé un "avertissement" à Omar Ghrib suite à ses déclarations lors de la conférence de presse. Les membres du CA mettent en garde le responsable mouloudéen contre la déclaration faite sur Sonatrach et l'administration qui gérera le club à l'avenir. De ce fait, les activités de Ghrib sont limitées à la gestion de l'activité sportive des équipes de football, ce qui s'apparente à une sorte de mise à la porte. Le conseil d'administration de la SSPA/Le Doyen adresse un dernier avertissement à Ghrib dans le cas de non-respect des notifications prises. Dans le cas contraire, il sera mis immédiatement fin à ses fonctions au sein de la SSPA/Le Doyen. Ghrib se trouve dans de beaux draps et son avenir au Mouloudia s'affiche en pointillé. Il faut savoir que le responsable de l'équipe de football du MCA a eu une réaction, très attendue d'ailleurs, au lendemain du premier communiqué de ses responsables hiérarchiques. Il a improvisé une conférence de presse pour contre-attaquer et se justifier. Fidèle à ses pratiques, Ghrib n'a rien apporté de nouveau, se limitant à se montrer conciliant avec le patron de Sonatrach, sans oublier de tenir le même langage à l'encontre des membres du conseil d'administration. Ghrib n'a pas été clair au sujet de certaines choses, avançant des chiffres sans aucune preuve tangible, et ses allégations opaques. Le dirigeant mouloudéen est revenu sur les propos tenus la veille concernant l'apport financier de Sonatrach puisqu'il a finalement dit que le club a perçu 43 milliards. Cependant, il a justifié les dépenses en déclarant qu'il les a utilisées pour payer les dettes et les joueurs. Ghrib parle de dettes, mais il a oublié que son dernier passage au MCA était très encombrant puisqu'il avait laissé une lourde ardoise de 46 milliards de centimes de dettes et 19 milliards d'impôts. Il s'est même permis de bloquer les comptes du club pour récupérer "son argent", une somme de 12,8 milliards de centimes loin d'être entièrement justifiées. Malgré l'absence de pièces comptables, Ghrib a pu récupérer cet argent et plusieurs questions restent posées quant à la manière avec laquelle l'argent a pu être débloqué. Malgré tout le mal qu'il avait fait au club, les responsables de Sonatrach ont sollicité de nouveau ses services quelques mois après. Il faut dire que la gestion de Ghrib reste pas du tout claire et selon certains joueurs, qui réclament l'anonymat, ils n'ont jamais connu une situation de salaires impayés auparavant. Ils ont affirmé qu'à l'époque où Achour Betrouni était aux affaires du club, il n'y avait pas de retard de versement de salaires dépassant les deux mois. Mais depuis l'arrivée de Ghrib, les choses traînent à ce jour. Et selon d'autres sources, ce n'est pas tous les joueurs qui ont perçu 200 millions de centimes après la victoire en Coupe d'Algérie, comme le prétend le responsable mouloudéen. Les scandales s'accumulent et la direction du club refuse, pour des raisons inconnues, d'ouvrir la boîte de Pandore, car cela risque de révéler de nombreuses vérités et nuire à beaucoup de gens. Des choses compromettantes, voire graves se sont produites, au point de laisser ces dossiers dans les tiroirs. Curieusement, Omar Ghrib, qui n'est ni homme d'affaires ni ancien footballeur du MCA, jouit d'un soutien incompréhensible de la part certaines sphères, mais aussi de certains médias, alors que sa gestion d'un club aussi prestigieux que le MCA est loin de faire l'unanimité et n'apporte aucun résultat tangible. Après l'épisode de la semaine dernière, les choses vont certainement changer et l'homme n'est pas très loin de la porte de sortie. Malik A.
