Les contestataires ont demandé à ce mouhafedh de rendre des comptes sur la gestion du parking du boulevard Charlemagne, loué, ainsi que des locaux administratifs, à 8 millions de dinars par an, et ce, depuis trois ans, au propriétaire de l'hôtel Timgad. Le mouhafedh d'Oran-Centre, Badredine Dinar, est sur la sellette, confronté qu'il se trouve à une opposition interne dirigée par la commission de transition qui a rassemblé autour d'elle la quasi-totalité des militants de cette mouhafadha. Ces derniers ainsi que les membres de 10 kasmas FLN ont rédigé une déclaration dans laquelle ils exigent le départ inconditionnel du mouhafedh à qui ils affirment avoir retiré leur confiance. Un retrait de confiance accompagné, est-il encore souligné, du gel de toutes ses activités au sein de toutes les structures FLN d'Oran. C'est dire que la situation se gâte sérieusement dans cette structure de wilaya du FLN. Contacté par Liberté, le coordinateur du mouvement des Jeunes redresseurs et de l'Authenticité et membre de la commission de transition à Oran, M. Khelfi, accuse le mouhafedh, objet de contestation, de multiplier les tractations et les manœuvres pour tenter de se replacer et se maintenir à son poste. Il soutient également que, depuis l'avènement d'Ould Abbès à la tête du parti FLN, le responsable du parti au niveau d'Oran, M. Dinar, n'a de cesse de piétiner les statuts, le règlement intérieur du parti ainsi que le règlement interne de la mouhafadha, passant également outre les nouvelles recommandations du nouveau SG qui appellent à resserrer les rangs, sans aucune exclusion ou exception. "C'est fini, il ne lui reste rien", a déclaré le porte-parole de la commission de transition, demandant au secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbes, de prendre en considération la volonté des militants d'Oran et accéder à leur demande, à savoir démettre le mouhafedh, objet de dénonciation. Il conviendra de souligner que cette contestation couvait depuis longtemps. Elle a commencé avec une réclamation des bilans moral et financier du mouhafedh. Les contestataires ont demandé à ce dernier de rendre des comptes sur la gestion du parking du boulevard Charlemagne, loué, ainsi que des locaux administratifs, à 8 millions de dinars par an et ce, depuis trois ans, au propriétaire de l'hôtel Timgad. Dans ce même ordre des choses, et hormis le flou qui entoure la situation de certains biens du parti, à savoir une crèche à la rue Michelet, un logement à Bir El-Djir et des locaux commerciaux, les membres du bureau d'Oran ne conçoivent pas la réservation, à l'année, de huit suites dans ce même hôtel (ex-café Riche). Notons que tous ces faits sont consignés dans la déclaration de retrait de confiance, rédigée et paraphée vendredi dernier. Il conviendra aussi de souligner que le même scénario risque de se reproduire à Arzew qui vit la même situation pour la désignation du prochain commissaire politique, poste vacant depuis le décès de Khadra Brahma Djelloul. Rappelons qu'un même vent de révolte a soufflé également sur la mouhafadha de Tizi Ouzou. Le mouhfaedh Saïd Lakhdari est dans le collimateur de clans rivaux de militants qui, dans une déclaration publique, ont réclamé son départ. Hadj Hamdouche