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67e partie
Kidnapping
Publié dans Liberté le 19 - 12 - 2016

Résumé : Kader réussit à détacher Choukri, puis lui demande de ramener une petite hache qui traînait dans un coin de la chambre. Apeuré, le petit tente de suivre les instructions de Kader et réussit enfin à lui remettre l'objet qu'il convoitait.
Il tendit sa main et tenta de la saisir. Mais ses cordes le serraient trop, et son bras refusait de se libérer. Essoufflé, il se laisse retomber sur sa couche. Cela faisait deux jours qu'il n'avait rien avalé, et ses forces l'abandonnaient. Il ferma les yeux un moment et les rouvrit. Choukri se tenait toujours devant lui, docile et attendant ses instructions. Il lui sourit.
-N'aie pas peur, petit. Avec moi tu seras en sécurité.
Il se redresse péniblement et lui indique du menton la hache déposée à ses côtés.
-Tu la mets dans ma main. Choukri, tu prends la hache par le manche en bois et tu la mets dans ma main.
L'enfant suit à la lettre les instructions de Kader. Une fois cet outil dans sa main, l'homme fait un autre effort pour tenter d'arriver à l'extrémité des liens qui retenaient son bras et sa main droite. Il frotte le métal rouillé de la hache contre la corde et redouble d'effort pour l'user. Il lui faudra plusieurs tentatives et beaucoup de sueur pour arriver à un résultat. Le lien se coupe enfin. Il n'eut aucun mal à dénouer les nœuds et à libérer son torse puis le reste de son corps. Epuisé, il se laisse tomber sur sa paillasse pour se reposer et reprendre son souffle. Un bruit le fera sursauter. Il se leva promptement et se tint juste à l'entrée de la chambre. La porte s'ouvrit. Etonnée de trouver l'enfant seul et détaché, Khadidja s'avança au milieu de la chambre. Kader fut tout de suite sur elle. Elle tenta de lui résister et lui griffa les bras et le visage, mais il tint bon. Malgré sa faiblesse, il la traîna jusqu'au coin où il venait de passer deux longues journées, et lui ligota les bras avec la même corde. Elle se débattit et se mit à crier. Il lui arracha son foulard et le mit dans sa bouche, avant de prendre une autre corde pour attacher le reste de son corps. Il prend ensuite l'enfant dans ses bras pour quitter les lieux, en refermant la porte à double tour derrière lui. Les yeux exorbités par la terreur et la haine, Khadidja avait suivi toute la scène, sans pouvoir rien faire.
Racim se leva très tôt. Il avait donné des rendez-vous d'affaire et ne voulait pas que ses collaborateurs le prennent en pitié. Il devait entamer lui-même les négociations et prendre les décisions qui s'imposent. Le boulot devenait pour lui un refuge à ses malheurs. Il ne supportait plus de tourner en rond dans la maison à attendre un coup de fil, ou des informations qui ne l'avançaient à rien. Son fils demeurait introuvable ! Malgré les efforts déployés par la police, aucune piste sérieuse ne s'est encore dégagée. On sait seulement que l'enfant a été vu pour la dernière fois avec ce couple de sexagénaires qui avait disparu dans la nature. Ni la famille de ce dernier ni son entourage immédiat n'avaient pu donner des renseignements fiables sur sa destination. Il ajuste sa cravate et s'assoit au bord du lit pour chausser ses souliers en cuir. Un cadeau de Narimène pour son précédent anniversaire. Il jeta un coup d'œil à sa femme, qui semblait dormir profondément. Elle était restée éveillée une bonne partie de la nuit. Il savait qu'elle pleurait en silence pour ne pas le réveiller. Elle croyait qu'il dormait. Il secoue la tête. Lui aussi souffrait d'insomnies depuis plusieurs jours. Seulement, pour ne pas rajouter sa dose d'angoisse et d'incertitude, il faisait semblant de sombrer dans le sommeil, dès que les lumières étaient éteintes. Parfois, lorsqu'il réussissait enfin à s'endormir, des cauchemars le réveillaient en sursaut. Il se lève et met sa veste. Sa coiffeuse lui renvoie l'image d'un homme accompli et sûr de lui. Les apparences sont souvent trompeuses, se dit-il. Derrière son masque d'homme d'affaires, son cœur saignait, et son âme souffrait. Il prend la photo de Choukri qui trônait sur la commode, et la serre contre son cœur. Ah ! Mon fils si tu pouvais me dire où tu te trouves en ce moment !
Narimène s'agite et se retourne dans son lit. Il ressentait tellement sa détresse qu'il en eut les larmes aux yeux. Elle semblait plus calme dans son sommeil. Il prend alors son cartable et quitte la chambre en prenant soin de refermer tout doucement la porte derrière lui.
Le commissaire relit quelques notes prises à la hâte par l'un de ses inspecteurs, puis décroche son téléphone pour demander quelques informations à son subalterne. Le couple de sexagénaires n'avait pas donné signe de vie depuis deux semaines. On dirait que la terre l'avait englouti. Et l'enfant dans toute cette affaire ?
Il redépose le combiné sur son socle et se gratte la tête.
(À suivre) Y. H.


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