Amnesty International France dénoncé hier le renvoi quasi systématique vers l'Italie de migrants arrivés dans le sud-est de la France, sans examen de leur situation qui est pourtant prévu par la loi, portant ainsi "atteinte au droit d'asile", notamment celui de mineurs isolés. "Il y a un cadre et celui ci doit être respecté", plaide Jean-François Dubost, coordonnateur d'une mission d'observation d'Amnesty fin janvier dans cette zone frontalière entre la France et l'Italie. "Les personnes contrôlées à la frontière se retrouvent en majorité privées de toute possibilité de faire valoir leurs droits, notamment celui de solliciter l'asile", résume Amnesty dans un communiqué. Et "les enfants sont renvoyés au même titre que les adultes, de façon expéditive et sans possibilité d'exercer leurs droits ni même d'être accompagnés par un adulte les représentant légalement". Se basant sur des récits d'avocats, mais aussi des constats, des témoignages et des éléments d'autres ONG, Amnesty affirme que "les autorités auraient une interprétation abusive de la notion d'enfant +non-accompagné+", considérant qu'un enfant n'est pas dans ce cas "dès lors qu'il serait entouré d'adultes". R. I./Agences