Le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel- Abbès a condamné, mardi, M. S., 20 ans, à 10 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire avec préméditation et coups et blessures volontaires à l'arme blanche. Les faits remontent au 4 juin 2016, à 20h30, sur l'avenue Mohammed V, lors d'une rixe suivie d'un échange de coups de couteau entre le mis en cause M. S. et la victime F. Y., 21 ans. Cette dernière sera atteinte d'un coup fatal au cœur et succombera à ses blessures lors de son évacuation vers les UMC du CHU Abdelkader-Hassani. Quelques minutes plus tard, M. S., lui aussi blessé à la jambe, a été arrêté aux urgences, où il s'est présenté pour des soins médicaux. L'arme du crime a été retrouvée à proximité des UMC. À la barre, l'inculpé, très confus dans ses déclarations, et sans avouer le motif de cette rixe qui a viré au drame, probablement une banale histoire de rivalité amoureuse pour une fille, a expliqué au juge que tout a commencé lorsque F. Y. l'a abordé près de l'hôtel Le Métropole, alors qu'il se dirigeait avec ses amis vers le centre-ville. "Je ne le connais pas et je ne l'ai jamais vu. D'ailleurs, j'ai été surpris lorsqu'il m'a isolé dans une impasse donnant sur l'avenue Mohammed V et commença à m'insulter sans aucune raison valable allant jusqu'à me frapper." Et d'ajouter : "Craignant le pire, je me suis sauvé et il a couru après moi et m'a assené un coup de couteau à la jambe. Puis, je me suis relevé et j'ai riposté en l'atteignant d'un coup de couteau au thorax, mais sans l'intention de le tuer." À l'issue de son réquisitoire, le procureur général a requis la peine capitale à l'encontre de l'auteur du crime. Les avocats de la défense ont réfuté le caractère prémédité du meurtre. A. BOUSMAHA