Les familles rescapées de l'explosion du 26 décembre 2004 étaient hébergées provisoirement à l'auberge de jeunesse intra-muros M'hamedi-Youcef. D'aucuns se remémorent la lugubre matinée du 26 décembre 2004 marquée par l'explosion, suite à une fuite de gaz au niveau du bâtiment 20 B de la cité Aïn-Defla, appelée communément Fougerolle, sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya de Guelma. La puissante déflagration avait littéralement soufflé les appartements du rez-de-chaussée et du premier étage provoquant 14 décès et une trentaine de blessés. Ce drame avait engendré un vaste élan de solidarité et le déplacement de trois ministres, représentant le président de la République, qui avaient assisté aux obsèques des victimes, rendu visite aux blessés et réconforté les familles rescapées, hébergées provisoirement à l'auberge de jeunesse intra-muros M'hamedi-Youcef. Les autorités locales, à leur tête le wali, avaient mobilisé tous les moyens humains et matériels pour assister efficacement les 24 familles sinistrées qui furent toutes relogées dans des appartements neufs de la cité Emir-Abdelkader, route de Belkheir. Bénéficiant d'un soutien psychologique, médical et matériel, elles eurent droit à une indemnisation financière versée conjointement par l'OPGI et la Sonelgaz, conformément à une décision judiciaire. Lors de leurs nombreuses rencontres avec le premier magistrat de la wilaya, ces familles, dont certaines étaient propriétaires, avaient fermement exprimé le vœu de réintégrer leurs anciens logements, à l'issue de leur réfection car elles sont actuellement pénalisées par le montant onéreux du loyer, le cadre de vie et l'éloignement des établissements scolaires où sont inscrits leurs enfants. L'ancien directeur général de l'OPGI avait annoncé qu'à l'issue d'une expertise opérée par les services du CTC, le bâtiment 20 B allait faire l'objet d'une importante opération de rénovation. Les familles concernées attendent avec impatience la concrétisation de ce projet afin de réintégrer leurs domiciles et libérer les 24 logements de la cité Emir-Abdelkader qui seront attribués à des ménages prioritaires dans un cadre légal par la commission de daïra. Ce sujet a été abordé lors des sessions de l'APW et des élus avaient plaidé la réhabilitation de cet immeuble dont le montant avait été fixé à l'époque à la somme de 4 milliards de centimes. Un élu avait estimé qu'il était injuste que certaines familles propriétaires d'appartements au niveau du bloc 20 B, soient dans l'obligation de payer le loyer de leurs appartements de la cité Emir-Abdelkader. D'autre part, ils ne peuvent devenir propriétaires de leurs nouveaux logements, et ce, faute d'acte de propriété du terrain. Ce contentieux perdure au grand dam des familles concernées et de l'OPGI qui ne perçoit pas de loyer depuis plus de douze ans. Hamid BAALI