Les promoteurs immobiliers de Béjaïa (APIB) ont tenu, jeudi dernier, un sit-in devant le siège de la wilaya. Ils réclament des autorités locales, la wilaya et les services déconcentrés de l'Etat, l'application stricte de la loi, notamment en matière de délivrance du permis de construire. Une situation, qui pénalise, déplore le président de l'APIB, Samir Djama, les quelque 148 promoteurs, inscrits au tableau national des promoteurs. Et pour cause : elle se traduit par du retard de 6 à 8 mois ; ce qui se répercute négativement sur les délais de livraison, impossible à respecter, et sur la trésorerie de ces entreprises, qui participent à la résorption du chômage et à la création de la richesse. On a affirmé que cette première action sera suivie par d'autres dans les prochaines semaines. Les promoteurs immobiliers, qui ont introduit, à trois reprises, des demandes d'audience au wali, considèrent qu'ils ne sont pas considérés comme un partenaire qui pèse plusieurs milliards à travers leurs investissements et par le nombre d'emplois créés en cette conjoncture de crise. Une armée de salariés, qui pourrait débouler dans les prochaines semaines dans les rues de Béjaïa. Une assemblée générale est prévue dans ce sens pour décider des suites à réserver après ce qu'ils ont considéré comme une fin de non-recevoir. Et s'agissant des contraintes et blocages, contenues dans un document remis au président de l'APW de Béjaïa — qui a promis de saisir le chef de l'exécutif —, les membres de l'APIB ont d'emblée fait état de l'absence de considération à l'égard de leur organisation par l'administration locale. Un manque de considération, qui se manifeste, déplore-t-on, "par la non-prise en charge des problèmes recensés, et ce, à la demande de l'ancien wali le 20 juillet dernier". Ils ont déploré dans la foulée le non-respect du décret exécutif n°15/19 du 12 février 2015 fixant les modalités d'instruction et de délivrance des actes d'urbanisme par les différentes administrations : en l'occurrence celles chargées de l'instruction du permis de construire, au niveau des guichets uniques de la wilaya et de l'APC ; celles chargées du constat et de la délivrance du certificat de conformité (APC). Ils ont regretté aussi le non-respect de l'arrêté interministériel n°03 du 14 mai 2011 relatif à l'établissement et à la validation des listes de souscripteurs au programme LPA (logement promotionnel aidé). Ils dénoncent "l'impunité des administrateurs, qui commettent, selon eux, des infractions à la loi dans le cadre de leurs missions (alors qu'ils) bloquent les investissements des promoteurs immobiliers". Ils parlent en outre d'une imposition, jugée aléatoire dont se rendent coupables les instructeurs des permis de construire, qui obligent les promoteurs immobiliers à intégrer dans chaque projet un équipement public. Y compris dans de petits projets de 20, 30 ou 50 logements. Ils n'ont pas manqué de s'en prendre aux conservations foncières, coupables de lenteurs dans la publication des actes de propriété des biens immobiliers. Idem pour la direction de distribution de gaz et de l'électricité qui met un temps fou pour réaliser les raccordements des projets aux réseaux électriques et de gaz et dans le traitement et la délivrance des autorisations de passage des réseaux divers. M. Ouyougoute