Après six jours d'exposition, la 50e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) a pris fin hier, au Palais des expositions des Pins-Maritimes. La première chose à retenir de cette édition, c'est qu'elle s'est déroulée dans l'indifférence du grand public. D'ailleurs, hier, jour de repos hebdomadaire, les travées de la Safex étaient quasiment vides. Contrairement aux années précédentes, le week-end n'a pas drainé les foules à la Safex. Il faut dire que plusieurs facteurs sont à l'origine de la désaffection d'une partie du public. Certains exposants, habitués de la foire, estiment que la programmation de cette édition durant la période des examens scolaires explique en partie cette défection du grand public. Par ailleurs, le prix du ticket d'accès a aussi posé problème. En effet, à en croire un travailleur de la Safex, les premiers jours, le ticket d'accès a été cédé à 100 DA. Une somme assez conséquente qui a probablement refroidi les ardeurs des familles à se déplacer à la foire. Pourtant certains exposants ont mis le paquet pour recevoir ces nombreuses familles qui étaient censées venir à cette foire. C'est le cas du groupe public Gica qui a aménagé un espace de jeu pour enfants sur son stand sur lequel le groupe a organisé des jeux autour du thème de la sécurité routière. Le groupe d'électronique et d'électroménager privé Iris a, pour sa part, invité vendredi les visiteurs de son stand à une rencontre avec le champion olympique d'athlétisme, Toufik Makhloufi. Sans compter toutes les séances de dégustation organisées par les entreprises d'agroalimentaire à l'instar de la marque "Extra" du groupe de pâtes Benhamadi qui a offert du couscous aux visiteurs. Le pavillon E dédié à la vente n'a pas, lui aussi, réussi à drainer les foules. Une brève escale à ce pavillon, dans l'après-midi, nous a permis de constater le manque d'engouement du public pour cette 50e édition de la FIA. Outre le fait d'attirer le grand public, la FIA a aussi pour vocation de favoriser les rencontres professionnelles destinées aux opérateurs économiques venus pour nouer des partenariats avec les entreprises étrangères. Là aussi, ce qui ressort des discussions que nous avons eues avec certains exposants ne suggère pas forcément un succès. Si certains (très peu) parlent d'établissement de contact, nombreux sont ceux pour qui la participation à cette foire n'a pas tenu ses promesses. Entre le fabricant de produits parapharmaceutiques qui place facilement son produit à l'export et peine à le placer sur le marché national, et celui spécialisé dans la fabrication de polymère destiné aux câbleries qui est en surstock alors que le produit est importé, cette édition a permis de faire le constat de quelques entraves que rencontrent les opérateurs nationaux sur le marché. En attendant le bilan chiffré de la Safex, le premier enseignement à tirer est que la FIA semble avoir atteint ses limites. D'ailleurs, les propos du président-directeur général de la Société algérienne des foires et des expositions (Safex), Tayeb Zitouni, lors de la conférence de presse de lancement de cette édition, étaient assez explicites. "La Safex se doit de se développer et de se renouveler", avait-t-il déclaré. Saïd Smati