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Le marché locatif, une alternative négligée
Il peut constituer une solution à la crise du logement en Algérie
Publié dans Liberté le 11 - 06 - 2017

Le marché de la location d'appartements ou de villas est confronté ainsi à plusieurs écueils ayant trait à une disponibilité insuffisante des offres, une intervention incontrôlée d'innombrables acteurs et surtout à une hausse considérable de la demande.
Tous les observateurs très au fait du secteur de l'habitat s'accordent à dire que la location de biens à usage d'habitation peut constituer une alternative efficace à même d'atténuer un tant soit peu la crise que vit l'Algérie depuis des décennies.
Or, les turbulences que subit actuellement le marché de l'immobilier sont transmises de la branche de la vente vers celle de la location. Le désordre qui caractérise la vente et l'achat des biens immobiliers s'est transposé vers le marché locatif.
Ce dernier obéit, comme tout marché, à la loi de l'offre et de la demande. "L'acquisition d'un logement, d'une villa ou de toute autre bien à usage d'habitation étant de plus en plus inaccessible, le citoyen se rabat inéluctablement sur la location. Ce qui crée forcément une forte demande à l'origine de la hausse constante des prix de la location en Algérie", explique l'expert, Abderrahmane Benyamina. Ce spécialiste déplore l'anarchie qui continue de régner en maître sur le marché locatif. "Les acteurs ne maîtrisent pas encore les mécanismes des transactions immobilières. L'on ne sait pas vendre et l'on ne sait pas acheter", constate M. Benyamina.
Plus explicite, ce consultant évoque les anomalies qui marquent l'acte de vendre ou d'achat d'un bien immobilier qui se répercutent sur le marché de la location. "Quand on achète une villa sans permis de construire, cela engendre toutes les irrégularités liées à la conformité de ce bien. À cela, il y a lieu d'ajouter toutes les conséquences de la moins-value reçue", indique-t-il. Ce qui provoque, par conséquent, des incohérences et des manquements à la réglementation qui régit l'activité de la location. Le marché de la location d'appartements ou de villas est confronté ainsi à plusieurs écueils ayant trait à une disponibilité insuffisante des offres, une intervention incontrôlée d'innombrables acteurs et surtout à une hausse considérable de la demande. L'on a dénombré en 2016 quelque 400 000 demandeurs de location pour 100 000 logements sociaux livrés par an, soit un déficit de 300 000 demandes/an. L'on doit ajouter aussi la formule location-vente de l'AADL qui a enregistré plus de 700 000 demandes.
Après une stagnation, le marché de la location a suivi une évolution depuis le début de l'année dernière. Le marché a enregistré à Alger une tendance haussière sur cette période où le loyer moyen d'un appartement de 3 pièces est passé de 58 300 DA/mois en 2015 à 62 095 DA/mois, soit une augmentation de 6%, l'équivalent du taux d'inflation enregistré fin décembre 2016.
Les raisons d'une hausse des prix La capitale reste un cas à part, où le loyer moyen est plus cher de 20 000 DA en moyenne par apport aux autres villes. Les intermédiaires ont maintenu la tendance à la hausse avec une moyenne de location allant de 27 000 DA à 62 000 DA pour un appartement de type F3 d'une surface de 50 m2 jusqu'à 29 000 DA à 150 000 DA pour le même logement d'une surface de 100 m3.
De tous ces paramètres qui font augmenter la demande et par là même les prix de la location, il y a lieu de tenir compte aussi des 2,5 millions de biens et environ 2 millions de biens immobiliers restés toujours vacants. Le marché de la location fait face, en outre, au phénomène de la spéculation. Les spéculateurs se permettent de proposer des montants exorbitants pour la location d'appartements ou de villas, notamment dans les grandes villes du pays. L'absence de critères d'évaluation codifiés ou de référence officielle du prix d'un bien cause d'énormes écarts en termes de tarification d'une région à une autre, d'un quartier à un autre. Si les agents immobiliers adhérents de la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai) sont installés officiellement et détiennent un agrément qui leur donne la possibilité d'exercer légalement ce métier, d'autres intermédiaires se disant courtiers s'incrustent de manière illicite dans cette corporation, perturbant ainsi le marché. Les agents immobiliers affiliés à la Fédération aspirent justement à assainir le marché de ce qu'ils appellent des "parasites" qui sont apparemment majoritaires. Par ailleurs, ils souhaitent créer un ficher national dans lequel seront fixés les prix des biens immobiliers suivant un barème précis et donner à cet instrument d'évaluation une base juridique. Outre la situation géographique, l'état du bien, l'acte de propriété, le certificat de conformité sont autant de paramètres qui devraient déterminer l'évaluation et arrêter le prix. La nécessité d'une régulation et d'une organisation dans ce créneau demeurent, de ce fait, l'une des priorités sur laquelle doivent sérieusement se pencher les responsables du secteur.
B. K.


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