La situation financière de l'ADE est délicate, selon son directeur qui a dernièrement dévoilé un premier bilan des créances cumulées depuis le début de l'année en cours. Le réseau de distribution de l'eau potable est passé cette année à 1281 km linéaires, avec une production annuelle de 35 millions de m3 soit un volume de distribution de 3 millions de m3 par mois, en moyenne. Le montant cumulé des créances à recouvrer par l'ADE au 1er semestre de l'année 2017 s'élève à 2,3 milliards de dinars, dont 1,3 détenu par les collectivités locales. L'alimentation en eau potable a bien évidemment un coût, avec un débit moyen de 180 litres par jour et par habitant en 2017. Par ailleurs, 28 communes sur les 32 que compte la wilaya de Mostaganem sont raccordées au MAO et à la station de dessalement tandis que le reste des communes sera raccordé avant la fin de cette année. En sus des charges induites par l'acquisition des compteurs d'eau pour un montant de 15 millions de dinars, il y a le règlement des honoraires de la Société de distribution et du gaz évalués à 29 millions de dinars et de diverses dépenses liées au raccordement des foyers au réseau d'AEP, de coûts de maintenance et d'entretien des canalisations, dont la réparation des fuites d'eau. Cette créance met à mal l'équilibre financier de l'entreprise publique, d'où la nécessité de la recouvrer pour la bonne santé financière des comptes. Le même responsable mise sur le renouvellement de conduites en PEHD pour la modernisation du réseau très vétuste et qui donne du fil à retordre aux services de maintenance. À ce sujet, un ambitieux projet d'un nouveau réseau de l'AEP vient d'être lancé dans la wilaya dans le cadre du plan quinquennal de développement relatif au secteur de l'alimentation en eau potable. M. Salah