Habib est un prénom masculin d'origine arabe. Il provient de h'abîb "aimé, désiré" et, par extension "amant, amoureux", du verbe h'abba "aimer, désirer, être amoureux". Habib Allah est composé de h'abîb "aimé, désiré'' et Allah "Dieu", autrement dit de "aimé de Dieu". Le pendant féminin de Habib est Habiba "aimée, chérie". Dans la tradition musulmane, Habib est le nom d'un personnage légendaire, appelé Habib al-Nadjdjar ou Habib le Charpentier. Ce personnage a donné son nom à un sanctuaire situé sur le mont Silpius à Antakya, l'antique Antioche, en Turquie. On croit reconnaître dans le tombeau qui figure dans ce sanctuaire, la sépulture du personnage. Certains commentateurs du Coran croit reconnaître dans Habib al-Nedjdjar le personnage qui figure dans la sourate 36 du Coran (Yâ Sîn). "Donne-leur comme exemple les habitants de la cité, quand des envoyés vinrent vers eux. Quand Nous leur envoyâmes deux [envoyés] et qu'ils les traitèrent de menteurs. Nous [les] renforçâmes alors par un troisième et ils dirent : "Vraiment, nous sommes envoyés à vous''. Mais les gens dirent : "Vous n'êtes que des hommes comme nous. Le Miséricordieux n'a rien fait descendre et vous ne faites que menti''. Ils dirent : "Notre Seigneur sait qu'en vérité nous sommes envoyés vers vous, et il appartient de transmettre clairement (notre message''. Ils dirent : "Nous voyons en vous un mauvais présage. Si vous ne cessez pas, nous vous lapiderons et vous recevrez un douloureux châtiment''. Ils dirent : "Votre mauvais présage est avec vous-mêmes. Est-ce que (c'est ainsi que vous agissez) quand on vous [le] rappelle ? Mais vous êtes des gens pervers !'' Et du bout de la ville, un homme vint en toute hâte... Il s'agirait d'un homme tué dans une cité. Cet homme avait exhorté les habitants d'une cité à ne pas repousser les trois apôtres venus annoncer un message de Dieu. Selon la Chronique de Tabarî, la cité en question est Antakya (Antioche) et l'homme n'est pas charpentier mais travaille la soie, mais pour tous les autres auteurs, il est charpentier. Selon la légende, l'homme périt lapidé, il fut également piétiné par ses bourreaux. Un autre auteur al-Dimashqî, attribue, dans sa Cosmographie, un miracle au personnage : il fut décapité, mais aussitôt il se leva et porta sa tête dans ses bras. M. A. Haddadou [email protected]