Un véritable cri d'alarme est lancé en direction des autorités afin d'intervenir pour que les travaux de raccordement au réseau soient relancés après une longue attente qui dure depuis 2015. Sept villages de la commune d'Aït Oumalou (daïra de Tizi Rached) viennent de lancer un véritable cri d'alarme en direction des autorités auxquelles ils demandent, pour la énième fois, d'intervenir afin que les travaux de raccordement au réseau d'alimentation en gaz naturel soient relancés après une longue attente qui dure depuis 2015. "Si la pression citoyenne a permis aux villages du côté haut de la commune d'être desservis depuis le mois de juillet 2015, ce n'est malheureusement pas le cas des sept villages du côté bas qui avaient pourtant perçu une volonté de relancer les travaux et d'être enfin alimentés", lit-on dans un courrier adressé par les villages Thanouarth, Issahnounen, Arous, Abouda Bouadda, Sidi Yacoub, Tigrouine et Abouda Oufella aux différentes institutions concernées par la concrétisation du programme d'alimentation en gaz naturel. Dans leur courrier, les sept villages concernés expliquent qu'un semblant de relance des travaux, assimilable à de la poudre aux yeux, car très timide, est constaté pendant un petit laps de temps à chaque fois que des pressions sont exercées, mais ces travaux ne tardent jamais à connaître de nouveaux arrêts injustifiés qui durent, chaque année, plusieurs mois. "Aujourd'hui, malgré les nombreuses démarches aussi bien pacifiques que musclées qui ont été entreprises par les comités des villages concernés, les citoyens ne voient toujours pas le bout du tunnel et ne comprennent surtout pas les raisons qui sont à l'origine de ce retard qui perdure", déplorent les signataires du courrier adressé aux autorités. "Les nombreuses promesses non tenues ne font que faire perdre confiance aux citoyens qui plongent ensuite dans la méfiance d'un lendemain incertain", ajoutent-ils encore, non sans préciser que les habitants de ces villages privilégient encore pour le moment le dialogue aux manifestations de rue et cultivent l'espoir de trouver une oreille attentive en les autorités sollicitées. Mais jusqu'à quand ? "La patience a ses limites", nous explique un membre d'un de ces comités de village qui estime que ce groupe de villages est victime de l'entreprise qui a abandonné les travaux et de l'administration qui, même après résiliation du marché avec l'entreprise, n'a rien fait pour que ce projet de gaz soit relancé. Samir LESLOUS