Les jeunes promoteurs de microentreprises, qui attendaient un geste de l'Etat, viennent d'essuyer un refus catégorique. Ils devront désormais payer ou mettre la clé sous le paillasson. Reconnaissant les limites et les faiblesses du dispositif microentreprise, particulièrement la formule Ansej, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a indiqué, hier, lors de sa visite à Boumerdès, qu'une nouvelle formule d'accompagnement est entrée en vigueur. Elle consiste en l'octroi d'avantages fiscaux et parafiscaux aux jeunes entrepreneurs qui financent leurs projets avec leur propre argent. À cette occasion, il a, également, répondu aux jeunes qui ont créé leur entreprise dans ce cadre et réclament une amnistie générale en excluant définitivement l'option. Il a, ainsi, écarté toute possibilité d'amnistier ou d'effacer les dettes des jeunes promoteurs dont les entreprises sont défaillantes. En effet, les jeunes promoteurs sont descendus plusieurs fois dans la rue pour réclamer l'allégement de leur fardeau constitué d'impôts et de dettes auprès des banques. Certains ont, d'ailleurs, été destinataires de mises en demeure de la part des banques pour payer leurs créances avant de procéder, le cas échéant, à la saisie de leur matériel. Des plaintes en justice ont également été déposées contre eux. Une réponse qui met ainsi fin au rêve de ces jeunes qui espéraient un geste de l'Etat. Par ailleurs, le ministre a procédé, et c'était l'objet de sa visite, à la remise des clés aux bénéficiaires de 273 logements de type LSP, réalisés par le Fonds de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) à Zemmouri, dans la wilaya de Boumerdès. Les logements en question font partie d'un programme de 500 logements lancé par la direction régionale du FNPOS de Tizi Ouzou, en 2004, et dont les travaux de réalisation ont connu de grands retards causés, notamment, par la défaillance de l'entreprise réalisatrice, ainsi que par un différend qui oppose le FNPOS à la Direction de l'urbanisme de l'architecture et de la construction de Boumerdès (Duac) sur le financement des travaux de VRD et l'aménagement de la cité. Selon un employé du FNPOS présent sur place, "la loi stipule que le financement des travaux de VRD est à la charge de la Duac, ce que la Duac de Boumerdès refuse de faire. Suite à quoi, le FNPOS a dû dégager un budget avec lequel on a pu financer l'aménagement d'une partie de la cité dont les logements ont été distribués aujourd'hui", nous dira-t-il. Les travaux de construction des 227 logements restants ont été finalisés à 100%, mais l'aménagement et les VRD ne sont pas encore faits. Au sujet du réaménagement des horaires de travail dans les administrations publiques au sud du pays de 6h à 13h, le ministre a rappelé, en marge de cette visite, que cette décision concerne 10 wilayas du Sud et sera applicable du 1er au 31 août prochain. Elle fait suite à la vague de chaleur que connaît cette partie du pays. "Sonelgaz a signalé récemment des pics de consommation d'énergie dans ces régions du pays à partir de 13h, ce qui nous a amenés à penser qu'un changement dans les horaires de travail pourrait accroître le rendement du personnel en activité en lui permettant de travailler un peu plus tôt dans la journée où les conditions climatiques sont plus clémentes." N. OUHIB