Au terme de plusieurs réunions de travail, l'entreprise de développement rural spécialisée dans le génie rural (GGR) vient de signer une convention d'assurance avec la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA). Cette police d'assurance souscrite auprès de la CNMA couvre l'ensemble du patrimoine et les activités de la GGR et de ses filiales installées à l'échelle nationale, peut-on lire dans un communiqué mis en ligne sur le site web de la CNMA. Cela concerne la lutte contre la désertification par le reboisement, l'aménagement des bassins versants des barrages, les corrections torrentielles, les plantations fruitières, l'aménagement et l'assainissement des zones forestières et des parcours, la création des espaces verts urbains et tous les travaux confiés aux entreprises travaillant pour le compte de la GGR. La CNMA offre, dans le cadre de cette convention, une série d'avantages substantiels comme la réduction de tarif, l'assistance technique ou l'expertise, notamment en matière de prévention et de gestion des risques. Par cette convention, elle élargit son portefeuille clients et son portefeuille produits. La CNMA, en mettant au point des services d'assurance novateurs, spécifiquement destinés à une population agricole et rurale, veut s'adapter au monde rural et agricole dans une stratégie d'ensemble rattachée à l'évolution des nouvelles technologies, ainsi que le souligne son directeur général, Cherif Benhabilès. Cet assureur tente en fait de repenser la manière de conduire le développement de produits assurantiels dans un monde qui bouge à la vitesse grand V, au plan technologique. Mais comment faut-il s'y prendre pour réussir cette évolution ? Pour les professionnels du secteur, il faut commencer par une expérimentation à l'échelle locale, et si cela marche, il faudra aller vers une transformation digitale plus large, c'est-à-dire à l'échelle nationale. Il y a bien des choses qui se font à une petite échelle dans le domaine technologique comme l'illustre l'expérience de Dar El-Fellah, la Maison de l'agriculteur, premier projet-pilote dans la wilaya de Khenchela. Il s'agit, en fait, d'un pôle agricole intégré accueillant producteurs laitiers et éleveurs de la région et des wilayas limitrophes. Ces derniers peuvent bénéficier de services gratuits offerts par la CNMA, dont on peut citer, entre autres : une assistance technique au profit des agriculteurs, l'introduction de certaines innovations, la mise en place de plans de formation des éleveurs et agriculteurs... À Dar El-Fellah, on se passe du papier et on s'initie au numérique, mais cela n'avance que de manière timide, ce n'est pas encore la grande révolution. Au premier trimestre 2018, la CNMA a vu son chiffre d'affaires progresser de 8%. En 2017, elle a dégagé un chiffre d'affaires de l'ordre de 13 milliards de dinars, soit une hausse de 3% par rapport à 2016. Cette évolution, il faut cependant la relativiser, la placer dans le contexte plus général de l'offre et de la demande du marché national des assurances qui s'est accru de 0,8% seulement en 2016. Youcef Salami
