Les juges d'un tribunal des Nations unies ont commencé à entendre, depuis d'hier, les déclarations finales dans le procès de quatre hommes accusés d'avoir participé en 2005 à l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri. La lecture des déclarations de clôture, qui durera deux semaines, marque la dernière phase du procès des suspects, tous membres présumés du mouvement chiite Hezbollah, plus de 13 ans après l'attentat dans le centre de Beyrouth. Pour rappel, Rafic Hariri, Premier ministre sunnite du Liban jusqu'à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005, lorsqu'un kamikaze a détonné une camionnette bourrée d'explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth. L'attaque a coûté la vie à 21 autres personnes et a fait quelque 226 blessés. Saâd Hariri, son fils et actuel Premier ministre libanais, fera le déplacement dans la banlieue de La Haye où siège le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), selon une information de son cabinet. Le tribunal doit se prononcer sur le rôle de quatre hommes soupçonnés d'être à l'origine de la mort de Rafic Hariri. Moustafa Badreddine, le principal accusé décrit comme le "cerveau" de l'attentat par les enquêteurs, est mort depuis et ne sera donc pas jugé. Les juges devront pourtant faire face à un banc des accusés vide devant ce tribunal des Nations unies, établi en 2009 pour juger les responsables de la mort de M. Hariri. R. I./Agences