Le procès de l'assassin et violeur présumé de la petite Salsabile, et son complice supposé aura lieu le mercredi 19 septembre 2018 au tribunal criminel de première instance près la cour d'Oran. K. Aziz, 18 ans, devra répondre des chefs d'accusation de meurtre avec préméditation et d'attentat à la pudeur sur mineure de moins de 16 ans alors que C. Mohamed, 31 ans, sera, lui, poursuivi pour complicité d'assassinat. Le meurtre de Salsabile, 8 ans, perpétré en août dernier à haï Chouhada, à l'est d'Oran, a plongé l'opinion nationale dans l'émoi et soulevé l'indignation des Algériens dont une partie a exhumé la revendication de l'application de la peine de mort contre les tueurs d'enfants. Les souvenirs traumatisants des effroyables meurtres de Chaïma, Soundous, Haroune, Brahim, Yacine, Anis, Nihal et Nasreddine, qui ont ébranlé l'Algérie depuis 2012, ont été ranimés par la nouvelle du viol et de l'assassinat de la petite Salsabile dont le corps a été découvert dans la nuit de samedi 18 au dimanche 19 août dernier, trois jours avant la fête de l'Aïd. Rappelons que Salsabile était sortie acheter du sucre chez l'épicier du coin mais n'avait plus reparu, suscitant l'inquiétude des parents et des voisins qui ont entamé de vaines recherches. Ce n'est qu'aux environs de 1h du matin que le corps de l'enfant a été retrouvé dans un sac en plastique, jeté non loin du domicile familial. Sous la pression populaire, les services de la police ont rapidement mis la main, à quelques heures d'intervalle, sur deux personnes de sexe masculin, suspectées d'être impliquées dans l'enlèvement et l'assassinat de Salsabile. Dans une conférence de presse organisée le lundi 20 août, Tebboub Hamza, procureur de la République près la cour d'Oran, a confirmé les deux arrestations en indiquant que K. Aziz avait avoué être l'auteur de l'assassinat alors que C. Mohamed était considéré comme son complice, l'ayant aidé à transporter le cadavre dans un véhicule de marque Chana. Le magistrat a, par ailleurs, révélé que le rapport de la médecine légale avait fait état de la présence de traces de viol et de strangulation sur le corps de la victime. Compte tenu de la gravité des faits retenus contre lui — faits qu'il aurait reconnus devant la police en donnant une foule de détails circonstanciels — K. Aziz risque la peine de mort, sanction prévue par les articles du code pénal portant sur le meurtre avec préméditation. Samir Ould Ali