En s'inclinant vendredi dans son stade du 8-Mai-45 de Sétif face au NAHD par 1 à 0, l'Entente de Sétif a complètement perdu son autorité chez elle et commence à donner de réels soucis à ses supporters qui ont quitté le stade vendredi soir avec beaucoup de déception et de rage. C'est la troisième défaite consécutive enregistrée à Sétif toutes compétitions confondues, à commencer par le Ahly Saoudi devant lequel les camarades de Djabou se sont inclinés par 1 à 0 pour le compte des 1/8 de finale de la Coupe arabe des clubs ; vint ensuite la défaite en championnat mardi soir face à la JSS (0-1), et enfin l'échec de ce vendredi face au NAHD (0-1). Ces échecs ont complètement chamboulé les données de Hacen Hamar qui n'arrive plus à comprendre ce qui se passe au sein de son club. "Je ne sais pas ce qui se passe, un passage à vide ? Je l'ignore, je préfère laisser passer cet orage pour réagir. Pour le moment, j'essaye de comprendre les raisons de ces échecs pour prendre les mesures nécessaires", s'est contenté d'expliquer le patron des Noir et Blanc. Même la conférence de presse habituelle qui se tenait en fin de match n'a pas été tenue après la rencontre face au NAHD. Rachid Taoussi n'est pas venu comme à l'accoutumée expliquer les raisons de ces échecs répétés. Toutefois, il semble selon une source digne de foi que la publication de la liste des joueurs à libérer durant le mercato de décembre, la semaine passée sur les réseaux sociaux, est pour beaucoup dans cette situation, notamment la défaite face au NAHD, comme nous l'explique ce chargé d'un site spécialisé dans l'information de l'Entente de Sétif. "On ne publie pas sur les réseaux sociaux la liste des joueurs à libérer et de surcroît la veille de deux rencontres importantes JSS et NAHD. Je pense que la publication de cette liste fait trop de mal aux joueurs, notamment ceux mentionnés sur ladite liste, à l'instar du gardien de but Boultif, Aïboud, Lakroum, Laouafi et autres Draoui. Il se trouve que parmi ces joueurs, certains ont joué le match du NAHD, comme ce fut le cas du gardien Boultif qui semblait déstabilisé par cette information, d'où son erreur sur le but du NAHD. Moi je pose la question suivante : qui a fait fuiter cette liste ? Et à quel profit ? Il n'est pas logique qu'une direction laisse filer comme ça une liste censée être confidentielle, du moins jusqu'à l'ouverture de mercato. Je peux vous dire sans risque de me tromper, c'est la crise ouverte au sein de l'Entente. Les supporters commencent déjà à réclamer les têtes de certaines personnes, à commencer par l'entraîneur. On attend toujours la sortie de Hacen Hamar et les mesures qu'il va prendre. On en a ras-le- bol." Il semble aussi que l'ultimatum fixé par Hamar aux membres du staff technique, au lendemain de la défaite face à la Saoura, est pour quelque chose dans la défaite devant le NAHD. Il avait interpellé son staff en disant qu'il veut sept points au cours des trois prochains matchs (NAHD, MOB, USMA), il avait misé sur deux victoires NAHD et MOB à Béjaïa et un nul face à l'USMA à Bologhine, faute de quoi ils seront limogés. Cela n'a pas été le cas. Sur les prévisions de sept points, il en perd déjà 3, donc impossible d'atteindre les sept : que fera Hamar dans ce cas ? Une chose est sûre, les supporters ne font plus confiance à leur chère Entente qui leur a procuré tant de joie et de bonheur comme le souligne cet acharné supporter : "À Sétif, on ne dispose de rien, on n'a que l'Entente pour échapper à la monotonie et à la marginalisation, il faut qu'on nous dise ce qui se passe, il y a 20 jours on se voyait champion d'Afrique et retenu au Mondial des clubs, aujourd'hui on n'arrive même pas à battre Saoura et NAHD. Où va-t-on comme ça ?" L'ESS occupe la 4e place au classement général avec 21 points et un match en retard face à l'USMA à Bologhine. En revanche, elle a laissé filer 13 points à domicile avec 3 défaites à domicile JSK (0-1), JSS (0-1) et NAHD (0-1), deux nuls DRBT (1-1) et PAC (1-1). C'est la crise ouverte. Même l'entraîneur Rachid Taoussi pourrait s'en aller dès la fin de cette phase, apprend-on. RACHID ABBAD