«La défaite est d'abord celle du président du club, Hacène Hamar avant qu'elle ne soit celle de l'équipe de l'Entente de Sétif», voilà une réaction à chaud d'Omar Aït Assa, professionnel du football. Les mots ne suffisent plus. Il est de tradition que lorsque la machine ne produit plus de buts, que les pièces changées ne donnent pas satisfaction, la tronçonneuse est vite orientée vers l'arbitre. L'entraineur Rachid Taoussi, ses deux buts en trois sorties à domicile, sont amplement suffisants pour trouver l'explication à sa défaite, face à un nouveau candidat au poste de champion d'Algérie. L'entraineur sétifien n'évoque pas ce qui s'est passé sur le terrain, encore moins sur les conséquences du choix des joueurs et sur les causes de la violence qui a accompagné la fin de la rencontre. Il s'en prend à l'arbitrage, dont les experts, image à l'appui, ont expliqué, que Abid Charef, le mondialiste, n'a commis aucune erreur de jugement. Cette mise au point, est aussi une invitation formulée aux dirigeants de l'Entente, afin de s'informer du règlement de la FIFA. Une invitation est aussi valable à tous les dirigeants des clubs, qui devront consacrer un temps pour étudier et faire étudier le règlement de la FIFA aux joueurs. Samedi dernier à Béjaïa, lors du match MOB - JSS, où cette dernière empocha les trois points, la violence a repris du service, elle resurgie sur nos stades. Jets de pierres sur le terrain, des blessés parmi les supporters et joueurs dont le gardien de but de Saoura, accrochages au niveau des gradins, et même une agression physique sur le caméraman de l'EPTV qui était sur la main courante. Une image qui ne nécessite plus aucun commentaire. Souvent, après un match, quand des présidents, des entraîneurs ou des joueurs critiquent un arbitre, c'est parce que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu pour eux. C'est un argument pour masquer leurs lacunes, ou leur incompétence, voire leur échec dans leur stratégie. C'est un peu le scénario offert à Sétif lors du dernier match ESS-JSK. Hamar qui était dans le tunnel, s'est vite retrouvé sur la main courante. Ce qui est illogique, selon le règlement de la FIFA. Et dénoncé par le président de la JSK lors de sa conférence de presse animée ce samedi au siège de son club à Tizi-Ouzou. Voilà une saison qui commence avec des pointes de violences. «Vous les avez lues sur les lèvres des joueurs, si distinctement que vous les avez presque entendues vous-même devant votre téléviseur. Ce sont les insultes. De joueur à joueur, elles précèdent souvent un jeu de main, qui ne va dans la grande majeure partie des cas pas au-delà du combat de coq. Elles sont aussi souvent proférées à l'endroit des arbitres, censés réguler, ordonner, maîtriser, sanctionner, faire autorité sur les terrains de foot. Lorsque les joueurs foncent jusque sous leur nez pour chuchoter en criant presque leur mépris envers l'interprète des lois du jeu, l'autorité est un bien grand mot, presque aussi insignifiant dans ces moments-là que celui de respect. Pourquoi donc sont-elles tant banalisées dans le sport que nous aimons tous ?» C'est une observation faite par un expert étranger sur le football. D'autres avis sont donnés sur ce qui devrait être décidé. «Les sanctions qui auraient le plus d'impact seraient les sanctions financières, payées par le joueur et non pas par le club. Mais c'est du ressort de la Ligue, voire des présidents de clubs. Dans ce cas-là, c'est à l'assemblée générale de la Ligue et celle de la fédération de changer le coder disciplinaire pour y intégrer des sanctions financières», estime un arbitre international.