Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif a critiqué lundi soir des pays européens pour leurs "actions lentes" visant à sauver l'accord nucléaire international de 2015. "Des pays européens agissent lentement dans la réalisation des engagements dans le cadre de l'accord sur le nucléaire (Plan d'action global conjoint, JCPOA)", a-t-il déclaré, cité par PresseTV. "Nous ne les attendrons pas à moins qu'ils n'adoptent des mesures concrètes", a-t-il ajouté. Il a souligné que l'Iran disposait de nombreuses options pour faire face au retrait américain du JCPOA et qu'il les envisagerait en fonction de ses intérêts nationaux. Washington s'est retiré de l'accord sur le nucléaire iranien en mai et a imposé plusieurs sanctions contre Téhéran, ciblant les secteurs du transport maritime, de la finance et de l'énergie du pays. "L'UE a souligné qu'elle créerait une entité juridique pour faciliter les transactions financières légitimes avec l'Iran à la lumière du retrait américain de l'accord nucléaire. Cette déclaration est intervenue à la veille de la présentation par le président iranien Hassan Rohani, hier devant le Parlement à Téhéran, d'un budget annuel 2019 ajusté afin de prendre en compte les mesures cruelles de Washington", a-t-il indiqué. "Le budget pour 1398 (prochaine année du calendrier iranien) a été élaboré proportionnellement aux cruelles sanctions américaines", a affirmé M. Rohani lors de son discours, télévisé, au Parlement. R. I./Agences