Les étudiants en master II en histoire contemporaine de la faculté des sciences humaines et sociales du pôle technologique de Tamda relevant de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou sont en grève illimitée depuis le 26 janvier dernier. Selon les étudiants grévistes, "ce débrayage intervient après des propos déplacés et inappropriés proférés par une enseignante à des étudiants et des étudiantes". Tout en dénonçant "un comportement abusif de la part de cette enseignante", les étudiants ne veulent pas baisser les bras et semblent déterminés à poursuivre leur mouvement de grève, et ce, "jusqu'à la satisfaction de leur revendication, à savoir le remplacement de l'enseignante en question". En effet, les étudiants semblent avoir durci le ton durant ces derniers jours et campent encore sur leurs positions car ils ne cessent de répéter que pour mettre fin à leur grève, le remplacement de l'enseignante incriminée dans cette affaire est exigé sans aucune condition de dialogue. Pour les étudiants protestataires, dont une délégation s'est rendue à notre bureau régional de Tizi Ouzou, "nous subissons depuis quelque temps un mauvais traitement de la part de cette enseignante, et ce, au détriment de l'intérêt de l'étudiant et de notre scolarité d'une manière générale". Face à cette situation, affirment les contestataires, "nous avons saisi le doyen de la faculté et même le recteur de l'université, mais à ce jour, aucune mesure n'a été prise contre cette enseignante qui a failli à son devoir d'où notre décision de poursuivre la grève". Pour rappel, au mois de décembre dernier, les étudiants de ce même département avaient observé un mouvement de protestation pour dénoncer toute une liste de carences constatées au quotidien, notamment "l'absence de moyens de sonorisation dans les amphithéâtres, l'insuffisance du nombre de places dans les salles de TD, la surcharge dans les bus de transport universitaire qui atteint parfois jusqu'à 150 étudiants par bus, le manque de chauffage dans les blocs pédagogiques et la révision des horaires de travail de l'administration les samedis", soit des doléances qui, affirme un représentant des étudiants protestataires, ont été finalement prises en charge progressivement par l'administration de l'université. K.Tighilt