L'intersyndicale de la santé (SAP, Snapsy, Snechu, Snpssp, Snmgsp) et le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) ont annoncé, hier, avoir décliné une invitation du Premier ministre à assister à une réunion de consultation pour la formation du gouvernement. Les syndicats autonomes de la santé, qui représentent les corporations des paramédicaux, psychologues, enseignants hospitalo-universitaires, praticiens spécialistes de la santé publique et médecins généralistes de la santé publique, ont, en effet, indiqué avoir été "surpris" par l'invitation du Premier ministre à assister à une réunion qui s'est déroulée hier. Aussi, les syndicats membres de l'intersyndicale de la santé ont déclaré dans un communiqué qu'ils déclinent cette invitation. "Nous déclinons à l'unanimité cette initiative, le cadre actuel ne correspond pas aux revendications du mouvement populaire soulevées depuis le 22 février 2019", ont-ils soutenu, en ajoutant que "l'intersyndicale demeure réunie en session ouverte pour suivre l'évolution de la situation". Les syndicats de la santé ont, en outre, fait état de leur solidarité avec le mouvement populaire, en appelant l'ensemble de la famille de la santé à une marche nationale pacifique pour aujourd'hui 19 mars à 9h. Pour sa part, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a décliné une invitation du Premier ministre à assister à la même réunion de consultation. "Notre position est claire et consiste à rejeter l'invitation, car nous soutenons les revendications du peuple", a indiqué Abdelmalek Azzi, le coordinateur national du syndicat. Dans un communiqué publié sur son site, hier, le Cnes a tenu à porter à la connaissance de ses adhérents, des enseignants du supérieur et à l'opinion publique en général, que "le Premier ministre désigné dernièrement, et dans le cadre de ses consultations, a adressé une invitation officielle au syndicat pour assister à une réunion devant se tenir, hier, au siège du gouvernement". Cependant, ajoute la même source, "le Cnes a, au regard du mouvement populaire historique et ses revendications légitimes visant au changement du système politique auquel il a adhéré ainsi que l'ensemble des enseignants de l'enseignement supérieur depuis le 22 février dernier, décidé de décliner l'invitation". Et d'expliquer que cette décision est "en adéquation avec la position de principe de notre syndicat de rejeter tout marchandage et manœuvre de nature à détourner ce mouvement et ses légitimes revendications". Le Conseil national des enseignants du supérieur a, à cette occasion, renouvelé son adhésion et son accompagnement de ce mouvement. A. R.