Même si les manifestants n'étaient pas aussi nombreux que ceux des autres secteurs, les médecins, les infirmiers et les pharmaciens du public et du privé ont marché, hier, à Chlef, pour dire non aux dernières décisions de Bouteflika. "Tout comme l'ont déjà dit les manifestants qui nous ont précédés, nous rejetons, nous aussi, toutes les récentes décisions prises par cette indésirable pègre qui continue d'imposer son diktat. Qu'ils sachent que nous ne voulons plus d'eux. Nous leur demandons de dégager et de laisser leur place à ceux qui veulent travailler dans ce pays", lancent de nombreux manifestants qui ont sillonné plusieurs artères de la ville de Chlef. Tout comme leurs concitoyens à travers le territoire national, les représentants du secteur de la santé ont également crié haut et fort et dans une ambiance festive leur ras-le-bol quant à ce système qu'ils qualifient de pourri à tous les niveaux. "Ni dialogue ni prolongation du 4e mandat", "Le peuple et l'armée sont frères", "Vous avez ruiné notre pays et pillé ses richesses", "L'Algérie est une République et non un royaume", "Notre contestation ne prendra fin qu'après satisfaction totale de notre revendication, à savoir votre départ et sans condition", "Dégagez !", étaient les slogans les plus courants qu'on pouvait lire sur les banderoles et les pancartes que les manifestants brandissaient tout au long de leur marche. Encadrés par un dispositif sécuritaire du début à la fin de leur manifestation, les marcheurs se sont dispersés dans le calme à 11h 30min. AHMED CHENAOUI